La Belgique va convertir 2,9 millions d’euros d’arriérés de la dette tunisienne (soit l’équivalent de 11% du montant total de sa dette envers la Belgique) en projets de développement. C’est l’annonce faite par le Premier ministre belge, Charles Michel, jeudi 26 avril à Bruxelles, en guise de cadeau au chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, en visite dans la capitale belge.
A noter que la dette totale de la Tunisie sur la Belgique s’élève à 23 millions d’euros. Et les 2,9 millions d’euros seront convertis en investissements pour redresser l’économie de la Tunisie, a précisé Michel à l’issue de sa rencontre avec Chahed.
D’après Tarek Ben Salem, conseiller auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires diplomatiques, cette proposition sera soumise, en mai prochain, au conseil des ministres belge pour approbation.
Il explique que la conversion d’une partie de la dette tunisienne à l’égard de la Belgique en investissements traduit l’engagement pris par ce pays dans ce domaine pour soutenir le développement socio-économique de la Tunisie en conformité avec son Plan de développement. L’effort est actuellement axé sur l’identification des projets prioritaires qui devront être engagés, a-t-il fait savoir, citant en exemple, les domaines de la santé, l’éducation, l’infrastructure, l’emploi, les énergies renouvelables et le développement des PME.
Sur un autre registre, Ben Salem a fait état d’une nette hausse des touristes belges vers la Tunisie, notamment après la levée des restrictions de voyage par leur pays. En effet, “le nombre de touristes belges, qui était de l’ordre de 23 mille seulement il y a un ans, a atteint, au cours du premier trimestre de 2018, quelque 50 mille, soit une hausse de 120%”, a-t-il poursuivi.
La réunion Chahed-Michel à Bruxelles a donné lieu à l’examen des relations entre la Tunisie et les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et entre la Tunisie et les pays de l’Union européenne. Elle a également porté sur l’investissement, les élections municipales, la décentralisation, les libertés individuelles et les moyens de promouvoir la coopération sur les plans économique, sécuritaire et politique.