Les travaux de la première session ordinaire du Parlement de l’enfant pour l’année 2018, tenue au bâtiment annexe de l’Assemblée des représentants du peuple au Bardo, ont porté sur le thème “Education et enseignement : réalité et attentes de l’enfant”.

La réforme de l’enseignement, la révision du temps scolaire, des méthodes d’enseignement et d’apprentissage des langues ainsi que l’amélioration de l’infrastructure, la fourniture d’espaces, la création d’un poste de coordinateur scolaire et la régression du niveau scolaire sont les principales questions adressées par les députés au chef de cabinet du ministre de l’Education, Mohamed Oueslati, présent à la place du ministre Hatem Ben Salem qui participe à la réunion de négociation avec la Fédération générale de l’enseignement secondaire.

En réponse aux interrogations des députés, le responsable a indiqué que la réforme du système éducatif en Tunisie est actuellement à sa phase finale, faisant remarquer qu’elle est mise en œuvre en concertation avec l’union générale tunisienne du travail et toutes les parties intervenantes.

Oueslati a signalé que la révision du temps scolaire au service de l’intérêt des élèves et de la famille tunisienne est la principale réforme exposée.

Il a précisé que la révision du temps scolaire, en vue d’instituer le régime de la séance unique, nécessite une vision globale et une révision progressive des programmes éducatifs.

Dans ce contexte, il a signalé que parmi les décisions qui seront probablement prises dans le cadre de cette réforme c’est d’enseigner la langue française à partir de la deuxième année primaire (3ème année actuellement) et l’anglais à partir de la troisième année primaire (6ème année actuellement).

Mohamed Oueslati a ajouté qu’en vue d’associer toutes les parties à la réforme du système éducatif, y compris les élèves et les parents, le ministère a déjà effectué une consultation qui a concerné un échantillon d’élèves de différents niveaux éducatifs pour connaitre leurs aspirations et leurs attentes et ce, avec la participation de psychologues, pédagogues et architectes.

Le responsable a reconnu la vétusté de l’infrastructure et le manque de salles de permanence et d’espaces récréatifs, soulignant que le ministère de l’éducation œuvre à aménager les établissements éducatifs et à trouver les espaces appropriés.

Par ailleurs, le responsable a signalé que la violence a baissé à l’intérieur et autour des établissements éducatifs.

De son côté, la deuxième vice-président de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Faouzia Ben Fodha, a souligné, à l’ouverture des travaux, que le parlement de l’enfant favorise le principe de l’implication des enfants dans la vie publique et les aide à bien assimiler le concept de la démocratie à travers l’expression de leur opinion concernent les projets et programmes relatifs à l’enfance, outre la diffusion de la culture des droits de l’enfant.

Dans ce cadre, elle a appelé les enfants parlementaires à continuer à axer leur action sur l’amélioration des conditions des enfants dans l’ensemble du pays pour garantir l’égalité des chances pour tous.

Pour sa part, la ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, Naziha Laabidi, a signalé que le parlement de l’enfant vise à renforcer la participation de l’enfant dans la vie publique et à enraciner l’exercice de la démocratie et les principes de l’acceptation de l’autre, de la tolérance et de la responsabilité.

Intervenant à cette occasion, la directrice générale de l’Observatoire des droits de l’enfant, Hajer Chérif, a quant à elle souligné que les enfants parlementaires ont présenté une série de projets relatifs, essentiellement, à la sensibilisation aux dangers de la toxicomanie et à la nécessité de rationaliser l’usage d’Internet et des nouvelles technologies.