Nouredine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a déclaré que l’organisation syndicale rejette la politique de fuite en avant adoptée par le gouvernement qui veut, selon lui, appliquer les diktats des milieux financiers mondiaux, affirmant que l’organisation ouvrière est déterminée à faire face à toutes les tentatives visant à faire imposer ces décisions.
Dans une allocution lors d’un grand meeting au palais des sports d’El-Menzah, à l’occasion de la célébration de la fête du travail, Taboubi a réitéré la détermination à lutter contre la cession du secteur public en œuvrant à sa restructuration, l’amélioration de ses équilibres financiers, la promotion de la qualité de ses prestations et la rationalisation de sa gouvernance de manière à garantir la pérennité du service public.
Il a, également, souligné que l’UGTT fera face à toutes les tentatives visant à assujettir les médias publics et à utiliser l’administration publique, tout en luttant contre le retour à la tyrannie.
L’UGTT refuse de renoncer aux accords conclus, d’attaquer l’organisation du travail et ses symboles, de nuire à son indépendance et de fixer ses domaines d’intervention et d’action.
Selon lui, “les querelles politiques déclarées et cachées se sont accrues dans le contexte des prochaines élections municipales, estimant que “tous les gouvernements n’ont pas réussi à faire face à l’aggravation de la crise économique étouffante dont souffre le pays”.
Selon les statistiques, les Tunisiens estiment que le pays fait fausse route et que la situation matérielle des ménages s’est dégradée par rapport à l’année écoulée.
Taboubi évoque également l’augmentation sans précédent de l’endettement général et extérieur (plus de 70%), l’accélération des taux d’inflation à un niveau record en mars dernier (7,6%) en raison de la propagation du commerce parallèle et de la spéculation, notamment, au niveau des circuits de distribution et la dévaluation du dinar à ses plus bas niveaux, entraînant un ralentissement économique ainsi que la baisse de l’investissement, de l’emploi et des recettes fiscales.
Selon Taboubi, l’UGTT qui a, toujours, réussi à surmonter “les crises fabriquées”, se tiendra toujours aux côtés des travailleurs et de la défense de leurs intérêts en vue de promouvoir leurs conditions de vie, réaliser la justice sociale, défendre les services publics, en particulier l’école publique, la santé publique, le logement social et les transports publics.