Dans un entretien avec des membres du directoire d’Amen Bank, Messieurs Néji Ghandri (DGA) et Mehrez Riahi (DGA), et de Messieurs Khaled Boukhris (Secrétaire Général) et Khaled Mokaddem (Directeur Marketing et Communication), nous avons pu prendre connaissance des indicateurs d’activité au terme de l’exercice 2017, de la stratégie de transformation entamée depuis trois ans et des résultats enregistrés à cette date ainsi que des défis futurs à court, moyen et long terme.
Un exercice 2017 en dépassement des objectifs de la Banque
Un PNB en progression de 22,5% à 360,1 MDT, un coefficient d’exploitation qui s’améliore, il passe de 36,97% en 2016 à 33,88% en 2017. Un résultat net de 113,9 MDT en progression de 26,6% contre 90 MDT en 2016, des capitaux propres en hausse de 11,5% à 818,9 MDT.
Un ROE (Rendement moyen des capitaux propres) en progression, passant de 9,9% en 2015 à 16,2% en 2017. Le ROA (Rendement moyen des actifs) passe de 0,8% en 2015 à 1,3% en 2017.
Rééquilibrage de sa structure de revenus
Dans le cadre de ses orientations stratégiques, Amen Bank a procédé, il y a déjà quelques années, à un changement de son mode de gouvernance et a décidé la mise en place d’une politique de rééquilibrage de sa structure de revenus afin d’élaguer les gros dépôts qui coûtent excessivement chers, d’élargir sa base de clientèle déposante et de pallier à la baisse des marges d’intérêts (leur quotte part dans le PNB s’est réduite de 38,5% en 2016 à 37,01% en 2017).
Dans le cadre de cette politique les dépôts à vue ont enregistré une progression de 15,8%, l’épargne +10,5%, les dépôts à terme sont en baisse de 13,9% et les intérêts encourus sur les dépôts de la clientèle -4,4%.
Amen Bank poursuit, avec des résultats encourageants, sa politique de consolidation de ses fondamentaux, par la diversification de ses sources de revenus, par la rationalisation des crédits, permettant une meilleure maitrise du coefficient d’exploitation (amélioration de 8,4% entre 2016 et 2017), à 33,8% il constitue le meilleur taux de la place.
La banque poursuit également sa politique de consolidation de ses activités de services et de conseils, aussi bien au niveau de la salle de marché, la banque assurance, la banque digitale, la banque de détails, le pôle banque d’affaires et pour bientôt le démarrage de l’activité finance islamique.
Parallèlement la banque a mis en place un plan de réorganisation de sa filière recouvrement, notamment avec la mise en place d’un nouveau système d’information dédié permettant d’optimiser l’effort de recouvrement.
Amen Bank, une banque digitale
Au sein de la banque, la digitalisation des opérations bancaires devient de plus en plus une réalité du quotidien, 3 agences sont déjà en libre service totale à la Marsa, à Tunis et à Sousse.
Amen first Bank et Amen Mobile sont en forte progression, plus de 90% des virements de masse sont désormais réalisés en ligne, 55% des entreprises utilisent les services de la banque digitale.
Avec la “Carte Salaire Amen Bank”, des centaines d’employés non bancarisés utilisent ces cartes salaires et évitent aux entreprises d’avoir à gérer des liquidités, dans certaines entreprises disposant d’effectifs importants il est même question de leur installé des DAB.
L’autre particularité d’importance de cette carte salaire, c’est d’être de conception totalement tunisienne, donc ses frais sont payé en dinar tunisien et de n’être pas soumise aux frais d’affiliation aux systèmes Visa ou MasterCard. Cette initiative devrait se voir généralisée, pour les cartes bancaires nationales.
Dynamisation de l’action commerciale
Dans le but de renforcer sa base clientèle, de diversifier ses sources de revenus, de réduire les coûts de ses ressources et d’améliorer son exposition aux risques, Amen Bank a lancé plusieurs Packs dédiés aux différentes catégories ciblées, a mis en place un programme de coaching de ses équipes commerciales et a dynamisé ses actions de communication.
Dans ce cadre et depuis 2017, Amen Bank s’est lancé dans une action d’envergure pour le développement des services à destination des TRE (Tunisiens Résidents à l’Etranger).