En collaboration avec l’Institut national de la statistique (INS) et l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ), l’Institut national de la consommation (INC) prépare une étude sur un système de prévision de la consommation pour les cinq prochaines années.
C’est ce qu’a annoncé, mercredi 2 mai 2018, son directeur général, Tarek Ben Jazia, en marge d’une rencontre sur “les facteurs influençant les prix de produits agricoles et les mécanismes de les maîtriser” organisée à Tunis.
Ben Jazia estime nécessaire de suivre l’évolution des modes de consommation du citoyen tunisien pour anticiper leur développement dans les années à venir.
Il s’agit, également, de mettre en place une stratégie agricole et de programmer la production et les superficies nécessaires afin de maîtriser les prix et d’éviter une pénurie ou une augmentation de l’approvisionnement de certains produits.
Le DG de l’INC pense que la hausse des prix des produits agricoles est due à plusieurs raisons et ne se limitent pas aux circuits de distribution. Pour étayer ses dires, il a cité l’inadaptation des méthodes ou des quantités de production agricole aux exigences du marché, la nécessité de réaménager les marchés de gros et de renforcer le système de contrôle économique.
Il soulignera l’importance de développer la culture de boycot des produits chez le citoyen afin d’exercer une pression sur les prix et l’encourager à signaler les abus.
De son côté, le président de l’Organisation tunisienne de défense du consommateur (ODC), Slim Saâdallah, a expliqué que la hausse des prix est due, principalement, à la non application de la loi, la multiplication des spéculateurs et des circuits de commerce parallèle.
Comme solution, il propose la création de points de collecte des produits agricoles qui traitent avec les petits agriculteurs dans tous les gouvernorats afin de livrer directement les produits au Marché central et, partant, réduire les prix.