Les quatre courts-métrages de fiction du programme “Factory tunisia 2018”, co-écrits et co-réalisés en 2018 par des couples de réalisateurs et réalisatrices tunisiens et étrangers représentant six nationalités, ont été projetés, samedi, à la Cinémathèque Tunisienne à la Cité de la Culture à Tunis.
La projection en première mondiale de ces co-productions tuniso-françaises aura lieu le jour de l’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs 2018, le mercredi 9 mai 2018, au Théâtre Croisette, dans le cadre du 71ème Festival de Cannes (8-19 mai 2018).
La projection en première nationale a eu lieu devant la presse à la salle Tahar Cheriaa en présence de certains réalisateurs et producteurs des films en question. Le programme “Factory Tunisia 2018” est coproduit par le Groupement Solidaire des sociétés de production, le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) et Hakka Distribution.
Le Groupement solidaire de sociétés de production est composé des producteurs et productrices Dora Bouchoucha, Lina Chaabane, Habib Attia, Imed Marzouk, Omar Ben Ali, Riadh et Selma Thabet ainsi que Khaled Mechken représentants Nomadis Images, Cinétéléfilms, Propaganda Productions, SVP, Ulysson et Objectif et Dominique Welinski de la société DW – France.
“Omerta”, est un film de 14 mn du duo tuniso-français, Mariam Al Ferjani et Mehdi Hamnane avec au casting, Aicha Ben Miled, Marwan Grati, Montassar Ayari et| Fares Landolsi.
“Leila’s Blues”, un film de 15 mn du duo tuniso-français, Ismaël & Fateme Ahmadi, réunissant le trio d’acteurs Rym Ben Messaoud, Amen Allah Arbi et Walid Mouihbi.
“L’Oiseau Bleu”, un film de 16 mn du duo tuniso-sri-lankais, Rafik Omrani & Suba Sivakumaran, avec au casting Imen Cherif, Nacib Barhoumi, Aymen Omrani, Sadok Boufehja et Hamdi Hadda.
“Best Day Ever”, est un film de 15 mn du duo tuniso-afghan, Anissa Daoud & Aboozar Amini avec au casting Mohamed Dahech, Salha Nasraoui, Amina Ben Smail et Karim Ben Salah.
S’inscrivant dans le même principe de la Quinzaine des réalisateurs qui œuvre à offrir une meilleure visibilité sur le marché international du film pour de cinéastes peu connus, ces films abordent des questions d’actualité en relation, notamment, avec les femmes, les hommes et les libertés individuelles dans la Tunisie post-révolution.
Autour des thèmes abordés, Edouard Waintrop, Directeur artistique de la Quinzaine des Réalisateurs écrit dans son éditorial au catalogue de Factory Tunisia 2018, chacun des films “possède sa propre touche et son ton particulier grâce aux couples de réalisateurs”.
Présentes à la projection, la présidente du CNCI, Chiraz Laatiri et la productrice Dorra Bouchoucha ont insisté sur la valeur cinématographique de ces courts métrages traitant de thèmes à valeurs humaines et universelles, partant de questions ancrées dans leur cadre local.
Laatiri a souligné le soutien et l’accompagnement qu’offre le CNCI aux créateurs, en œuvrant à l’encouragement du cinéma tunisien et son ouverture sur les cultures, pour une meilleure visibilité à l’international.
Pour rappel, un appel à candidatures pour le projet “Tunisia Factory 2018” avait été lancé, en juin 2017 par le CNCI, pour la sélection de 4 films de jeunes réalisateurs tunisiens, écrits et réalisés en collaboration avec 4 jeunes réalisateurs étrangers.
Le projet de la Factory est un concept original d’écriture, de développement et de production de court-métrages qui a déjà été présenté à la Taipei Factory (2013), la Nordic Factory (2014), la Chile Factory (2015), la South-Africa Factory (2016), Le Lebanon Factory (2017) et continue cette année avec la Tunisia Factory 2018.
Après la projection à Cannes, 8 projets de longs-métrages en développement seront présentés par les 8 réalisateurs tunisiens et étrangers devant des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel parmi les producteurs, distributeurs et chaînes de télévision au Marché du Film de Cannes.
“Mon ami Gadhgadhi”, film de Rafik Omrani sera le seul film documentaire d’animation qui sera présenté parmi 7 fictions. Il s’agit des films “Alyah” de Mariam Al Ferjani, “Les Immortel(le)s” de Anissa Daoud, “0,34 Cents per minute” de Mehdi & Yanis Hamnane, “Une femme” de Ismaël, “You, Me and Leyli” de Fateme Ahmadi, “Children of the Atom Bomb” de Suba Sivakumaran et “The Cineast” de Aboozar Amini.
“La quinzaine des Réalisateurs est fière de présenter le fruit de ces échanges, 4 courts métrages de 15 minutes chacun, coréalisés par 4 couples de jeunes réalisateurs “, lit-on sur le site de la Quinzaine des Réalisateurs, section parallèle du festival de Cannes née en 1969 dans le cadre de l’association française SRF (Société des Réalisateurs de Films).
La mission de cette section est de “défendre les libertés artistiques, morales et les intérêts professionnels et économiques de la création cinématographique et de participer à l’élaboration de nouvelles structures du cinéma”.
Initiée en 2012 par Dominique Welinski, en partenariat avec la Quinzaine des Réalisateurs, la Factory s’adresse aux jeunes réalisateurs de par le monde qui travaillent sur leur premier ou deuxième long métrage.