Les projets soutenus, financés ou cofinancés par la Banque mondiale devraient désormais se conformer à 10 normes environnementales et sociales, régies par le nouveau Cadre environnemental et social (CES), approuvé en août 2016, par son Conseil d’administration.
Ces normes, qui portent entre autres sur l’évaluation et la gestion des risques et effets environnementaux et sociaux, l’emploi et les conditions de travail, l’utilisation rationnelle des ressources et la prévention et la gestion de la pollution, sont conçues dans le but d’aider les emprunteurs à gérer les risques et les impacts d’un projet d’investissement et à en améliorer la performance, du point de vue environnemental et social.
Ce nouveau cadre a été présenté, lundi 7 mai 2018 à Tunis, à la société civile par 5 éminents experts tunisiens et étrangers de la Banque mondiale (BM), dans le cadre d’une série de rencontres d’information et de sensibilisation, qui se poursuivront duran trois jours à Tunis.
D’après les experts de la Banque, les normes précitées s’appliquent à tous les projets d’investissement financés par la BM. Ainsi, cette dernière ne financera que des projets qui se conforment aux dix normes environnementales et sociales, dont la Norme 6 par exemple qui stipule la préservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles et biologiques et la Norme 8 qui insiste sur la sauvegarde du patrimoine culturel.
Lorsque la BM cofinance un projet d’investissement avec d’autres agences multilatérales ou bilatérales de financement, elle coopère avec ces agences et avec l’emprunteur, dans le but de convenir d’une approche commune pour l’évaluation et la gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux du projet.
L’objectif recherché à travers l’adoption par la BM de ce nouveau cadre, c’est de protéger les populations et l’environnement lors de la mise en œuvre des projets d’investissement qu’elle finance. Il s’agit également de s’aligner sur les 17 Objectifs du développement durable (ODD) de l’ONU, qui doivent être atteints par tous les Etats membres de l’ONU d’ici à 2030.
Le premier objectif étant d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde, tandis que le 8ème est de promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous.
A cet effet, les sessions d’information et de sensibilisation entamées lundi, par la BM à Tunis, s’inscrivent dans le cadre d’une phase de préparation et de formation destinée à assurer la transition vers le nouveau cadre en prévision de son entrée en vigueur, au courant de cette année (elle était initialement prévue au début de 2018).
La mise en œuvre effective du CES nécessitera une période estimée à sept ans, ont indiqué les experts de la BM.