L’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) réclame une prime spécifique variant entre 500 et 1.000 dinars par mois pour les ingénieurs relevant de la fonction publique.
Pour le président de l’OIT, Oussama Kheriji, cette prime ne sera pas versée en une seule fois mais sur plusieurs tranches, soulignant que l’ingénieur tunisien perçoit le salaire le plus faible parmi tous les corps dans la fonction publique.
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S’agissant de l’intention du gouvernement d’intégrer la question de la situation financière des ingénieures opérant dans le secteur public aux négociations sur les augmentations salariales, Kheriji a précisé que le conseil de l’OIT n’a pas le statut de partenaire social pouvant négocier avec le gouvernement concernant la prime spécifique.
Le conseil extraordinaire de l’OIT se tient à la demande des structures de base et régionales de l’OIT, a souligné le responsable, évoquant la politique d’atermoiement adoptée par le gouvernement dans le traitement de la situation financière de l’ingénieur, notamment dans la fonction publique.
A rappeler qu’une grève a été observée, les 24 et 25 janvier 2018, suite à laquelle le ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire a été désigné en tant que négociateur avec l’OIT pour examiner ce dossier.
Kheriji souligne que le conseil national extraordinaire exprime son mécontentement face à cette situation de stagnation.
Le nombre d’ingénieurs diplômés des établissements publics et privés s’élevait en 2017 à 9.000, 8.500 en 2015 et 4.300 en 2010.
La moyenne d’émigration des compétences tunisiennes spécialisées en ingénierie a dépassé les 3.500 fin 2017 et au début de 2018, contre 2.500 au cours des années 2014, 2015 et 2016.