La STB devra faire face à une situation difficile cette année si elle ne parvient pas à recouvrir ses créances auprès des hôteliers. C’est ce que redoute Samir Saied, directeur général de la banque, qui s’exprimait en marge d’une communication financière tenue, jeudi 10 courant à Tunis.
Selon lui, “les créances de la STB auprès des hôteliers s’élèvent à 1,7 milliard de dinars, dont 78% de créances accrochées, soit une valeur de 1,250 milliard de dinars”, ajoutant que l’année 2018 sera difficile, d’autant plus que la provision additionnelle sera “énorme” (90 millions de dinars).
Il y a lieu de rappeler qu’au cours de l’année 2000, la banque avait réalisé une opération d’absorption de la Banque nationale de développement touristique (PNDT), ainsi que de la Banque de développement économique de Tunisie (BDET).
Suite à cette opération, la STB a cumulé d’importantes pertes et constitué des provisions additionnelles estimées, jusqu’à la fin de l’année 2017, à 780 MDT.
“Nous demandons aux hôteliers de déployer tous les efforts pour nous aider à assurer l’opération de recouvrement de ces dettes”, a indiqué le responsable, ajoutant que les sommes recouvrées seront par la suite accordées aux professionnels du secteur sous forme de crédit de gestion.
“La STB a besoin du secteur touristique, avec lequel nous travaillons”, a indiqué Saied, appelant les hôteliers ayant des dettes envers la banque de présenter leurs tableaux de trésorerie afin de permettre la mise en place des modalités de remboursement.
Le coût net de risques de la STB demeure relativement élevé, en dépit des efforts consentis par la banque pour la maîtrise de ses engagements envers ces clients, a souligné Saied. Et d’expliquer cette situation par l’accumulation des provisions additionnelles.
Ce coût continue à peser lourdement sur les résultats de la banque en l’absence de solutions, notamment, l’assouplissement réglementaire pour le traitement transactionnels et à l’amiable des créances aléatoires, outre la lenteur et la complexité des procédures de recouvrement judiciaire, a-t-il encore fait savoir.