Le lancement officiel du programme “Initiative régionale d’appui au développement économique durable” (IRADA) a été annoncé, vendredi 11 mai à Tunis.
Ce programme, financé par un don de l’Union européenne de 32 millions d’euros (environ 95 millions de dinars), bénéficiera à 8 gouvernorats du pays tunisiens (Jendouba, Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa, Médenine, Sfax, Gabès et Bizerte).
Il vise à renforcer la contribution du secteur privé au développement économique durable des régions ciblées, améliorer la qualité de la formation professionnelle et des services d’accompagnement à l’emploi, pérenniser la participation des acteurs régionaux au développement du secteur privé et à la gouvernance de la formation professionnelle.
S’agissant du développement du secteur privé, les principaux domaines d’intervention du programme consistent à élaborer les plans d’action, réaliser des études des filières économiques régionales, renforcer les chaînes de valeur et promouvoir le dialogue public-privé.
Concernant la formation professionnelle, il permettra d’identifier les besoins en compétences du tissu économique régional et favoriser une gouvernance décentralisée du dispositif de la formation professionnelle.
Le programme est mis en œuvre, au niveau central, à travers une unité de gestion du programme (UGP) rattachée au ministère du Développement, et un comité de pilotage constitué des représentants du secteur privé, de l’administration et de la société civile.
Au niveau régional, 8 antennes de l’UGP sont mises en place, ainsi que 8 plateformes de dialogue public-privé, constituées des principaux représentants du secteur privé, de l’administration et de la société civile.
Lamia Ben Mime, chef de cabinet du ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, a indiqué que “ce programme prendra fin en 2019, mais peut être renouvelé pour deux années supplémentaires. Il incarne la volonté d’aller de l’avant sur la voie de la décentralisation, malgré les difficultés actuelles”.
Elle estime par ailleurs que “la coïncidence entre le lancement officiel de ce programme, les récentes élections municipales et l’adoption du Code des collectivités locales est de nature à favoriser cette orientation et à doter les régions des moyens leur permettant d’assumer leurs nouvelles responsabilités”.
De son côté, Sophie Vanhaeverbeke, chef de coopération de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, a souligné “la possibilité de créer des passerelles et des interactions entre le programme IRADA et d’autres programmes visant le développement des différentes chaînes de valeur”.