Le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi, a déclaré que l’instance n’a infligé aucune sanction sévère à des chaînes de télévision lors de la couverture de la campagne électorale.
“La HAICA n’a fait que respecter les dispositions de la loi électorale et du décret-loi n° 116 de l’année 2011 relatif à l’organisation du secteur des médias en Tunisie”, a-t-il explique, vendredi 11 mai, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport définitif sur la couverture médiatique de la campagne électorale.
Nouri Lajmi a, à cette occasion, rappelé que parmi les dispositions des textes de lois su-mentionnés, figurent l’interdiction de la publicité politique, la garantie du droit d’accès des listes candidates aux médias, outre celles relatives aux contenus médiatiques inhérents à la campagne électorale.
“La HAICA ne légifère pas. Son rôle est d’appliquer la loi, comme il est de son devoir de veiller à garantir l’égalité des chances entre tous les partis pendant la campagne électorale”, a-t-il encore ajouté.
Et d’appeler les hommes politiques “sages” à ne pas faire de déclarations qui vont à l’encontre des pactes internationaux et autres lois en vigueur et à élever le niveau du débat politique.
De son côté, Hichem Senoussi, membre de la HAICA, a indiqué que les partis Ennahdha et Nidaa Tounes ont fait des pressions sur la HAICA pour qu’elle ne tienne pas compte des règles de transparence en ce qui concerne l’accès aux médias et des abus commis par les médias en période de campagne électorale.
Il a estimé que la consécration de la démocratie participative exige la présence de tous les partis politiques, quelque soit leur poids politique, ainsi que les listes indépendantes et de coalition, dans les médias.
La démocratie doit refléter la diversité et non pas diffuser uniquement la voix de la majorité, a-t-il estimé.