La révision du code de procédure pénale va contribuer, pour la première fois, à la réduction de la surpopulation carcérale qui a atteint, dans certains établissements pénitentiaires, 200%, a indiqué Dhafer Ben Hamida, responsable à la Direction générale des prisons et de la rééducation, chargé de contentieux.
S’exprimant, samedi 12 mai à Sfax, lors d’une conférence de presse, en présence de plusieurs avocats, magistrats et professeurs de droit, Ben Hamida a indiqué que le développement du système pénal, à la faveur de ce nouveau code, aura sans nul doute un impact positif sur le système pénitentiaire en Tunisie.
Ce système, a-t-il dit, va consacrer le principe de rééducation des détenus dans des conditions où le droit à l’intégrité physique et morale est respecté.
D’après Ben Hamida, le nouveau code de procédure pénale prévoit de réduire la période de détention préventive, qui ne devrait pas dépasser trois mois pour les délits et dix mois pour les crimes.
Il prévoit également l’annulation de l’exécution immédiate des peines pour les jugements par contumace et la mise en place d’alternatives aux peines de prison.
Selon les participants à la conférence, le Code de procédure pénale soumis à une réforme globale est presque prêt. Il sera remis au ministère de la Justice à la fin du mois de juin prochain avant son transfert à l’Assemblée des représentants du peuple pour adoption.