La Tunisie a besoin d’un plan d’action lui permettant de retrouver son équilibre, loin du pouvoir et des intérêts partisans. C’est ce qu’a indiqué, lundi 14 mai, Bou Ali Mbarki, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
La Tunisie manque de vision économique, sociale et politique claire, capable de surmonter une étape difficile qui a affaibli la confiance du citoyen non seulement en ce gouvernement mais aussi dans les différentes structures de l’Etat, a précisé Mbarki lors de la tenue du congrès de l’union régionale du travail de Siliana.
Cette situation est le résultat d’un “amoncellement” des problèmes depuis janvier 2011, traduite notamment par la forte abstention des citoyens lors du dernier scrutin municipal, a encore dit Mbarki.
La situation actuelle, a-t-il ajouté, est la raison pour laquelle la réunion des signataires du Document de Carthage 2 a été avancée. Cette réunion qui doit rassembler les représentants du gouvernement, des partis, et des organisations, sera décisive dans le traitement des dossiers politique, économique et social.
Le but de la centrale syndicale est de lutter contre les dérives constatées quant aux engagements mentionnés dans le document de Carthage, a-t-il souligné.
Le souci de la centrale syndicale est de mettre en place un programme d’action clair réalisé par une équipe gouvernementale compétente, a-t-il confirmé.
L’UGTT se lancera dans des négociations importantes avec le gouvernement concernant notamment la fonction publique, le secteur privé, les ouvriers de chantier, l’emploi précaire, a signalé Mbarki, rappelant le droit des retraités à une pension régulière et une augmentation selon les conventions en vigueur.