La formation professionnelle dans l’agriculture contribue au développement de ce secteur, selon les participants à un séminaire organisé lundi 14 mai à Tunis.

La restructuration du travail de l’agriculteur dans des groupements professionnels et des coopératives lui permet de bénéficier de la vulgarisation et de la formation nécessaires, a souligné le directeur général de l’agence de la vulgarisation et de la formation agricoles (AVFA), Khemaies Zayani.

La mise en place de stratégies sectorielles à moyen terme doit être effectuée sur la base d’une approche participative, a, pour sa part, indiqué le directeur général de l’agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP), Khaled Ben Yahya.

L’objectif de ces stratégies, a-t-il expliqué, est d’adapter la formation professionnelle en agriculture aux exigences du marché. Ces stratégies permettent, aussi, d’identifier les besoins en main-d’œuvre qualifiée, d’un côté, et les spécialités demandées, de l’autre, a-t-il assuré.

La formation professionnelle dans l’agriculture doit être rénovée afin de l’adapter aux innovations agricoles et aux nouveaux métiers, a incité le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Faouzi Abderahmane.

Il a, notamment, recommandé de valoriser le métier de l’agriculteur en enracinant auprès des jeunes la culture de l’initiative. L’insertion de la culture de l’économie sociale et solidaire au sein des écoles de la formation professionnelle permettra de promouvoir le secteur de l’agriculture, a-t-il, dit.

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Betaieb, a appelé le ministère de la Formation professionnelle à impliquer les formateurs de l’Institut national pédagogique et de la formation continue dans les stages, conformément à un accord conclu entre les deux départements. Betaieb a rappelé l’existence de bourses en faveur des apprenants dans les domaines de l’agriculture et de la pêche et incité les ministères de l’Agriculture et de la Formation professionnelle à les mettre en vigueur.

Les centres de formation professionnelle en agriculture et pêche doivent être impliqués dans la réalisation des projets de développement régional intégré et des projets agricoles nationaux, a-t-il proposé.

Quelque 31 centres de formation professionnelle en agriculture et 8 en pêche sont sous tutelle du ministère de l’agriculture, outre l’Institut national pédagogique et de la formation continue agricole de Sidi Thabet. Le nombre des demandeurs de formation continue s’est élevé de 635 au cours du premier trimestre de 2017 à 909 en 2018, s’est félicité le ministre de l’agriculture.

Ce séminaire national tenu sur le thème “la formation professionnelle en agriculture et pêche: un levier du développement agricole durable” est organisé à l’initiative de l’agence de la vulgarisation et de la formation agricoles (AVFA) en collaboration avec l’Agence allemande de la coopération Internationale (GIZ), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le bureau de la coopération suisse et l’Agence française de développement (AFD).