“Le Document de Carthage 2 est fin prêt. Il sera signé vendredi 18 mai”, a annoncé Nabil Sabï, représentant de l’Union patriotique libre (UPL) à la Commission des experts de la Commission des signataires du Document de Carthage.
“Ce Document sera soumis ultérieurement à la Commission des présidents (présidents des partis et des organisations signataires du Document de Carthage) pour adoption”, a-t-il précisé, mercredi 16 courant.
Selon lui, la plupart des membres de la Commission des experts réunis mardi ont fait des concessions sur certains points économiques et sociaux du Document.
“La mise en œuvre de ces points requiert 4 à 5 ans, alors que le gouvernement en place ne lui reste que 20 mois d’exercice”, a-t-il tenu à préciser.
D’après Sabï, la Commission des experts a réussi à aboutir à un compromis autour du point litigieux relatif à la restructuration du gouvernement.
“La Commission technique a statué sur tous les points litigieux”, a pour sa part affirmé Ridha Chkandli, expert économique et représentant du Mouvement Ennahdha à la Commission technique.
“Les points ambigus et qui risquent de prêter à équivoque ont été supprimés”, a-t-il souligné, citant notamment la signature de certains accords entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail, la réforme du système éducatif et la réforme de la fonction publique.
La Commission des experts du Document de Carthage avait abouti, le 5 mai 2018, à l’élaboration d’un document de plus de 100 points à caractère politique, économique et social, selon Noureddine Arbaoui, membre de la Commission.
“Une fois adopté, ce document devrait définir le programme d’action du gouvernement que ce soit avec la présente composition gouvernementale ou après son remaniement”, avait-il souligné.
D’après Arbaoui, le travail de la commission demeure inachevé jusqu’à l’examen des points litigieux par la Commission des présidents (Présidents des partis politiques et des organisations signataires du Document de Carthage).
Selon lui, les signataires du Document de Carthage ont validé 95% des points prévus par ce document et plus particulièrement les points à caractère économique et social.
“Ce document a envisagé certains points politiques relatifs notamment aux Instances constitutionnelles, à la Cour constitutionnelle et à la loi électorale”, a-t-il ajouté, faisant remarquer que d’autres points, notamment la restructuration du gouvernement, ont été confiés à la Commission des présidents.
Réunis le 3 mars 2018 sous la présidence de la République, Béji Caïd Essebsi, les signataires du Document de Carthage avaient décidé la création d’une Commission qui aura pour mission de définir les priorités de l’économie nationale et de proposer les réformes y afférentes.
La commission est composée de deux représentants de chaque parti et de chaque organisation signataires du Document de Carthage.