Le projet de loi organique de lutte contre la discrimination raciale doit englober les différentes formes de discrimination, a souligné, jeudi, la présidente de l’association tunisienne de soutien aux minorités (ATSM), Yamina Thabeut.
Auditionnée par la commission parlementaire des droits et des libertés au sujet de ce projet de loi, Yamina Thabeut a mis l’accent sur la nécessité d’inscrire les autres formes de discrimination basées sur la religion et le genre.
Elle a, également, jugé indispensable de revoir les termes “Acceptation de l’autre” et “Tolérance” car ils renvoient à une certaine connotation de supériorité d’une race sur une autre.
S’agissant de l’article 11 qui prévoit la mise en place de la commission nationale de lutte contre la discrimination raciale, Thabeut a souligné que cette structure doit représenter les associations de la société civile.
Pour le chargé des affaires juridiques à l’ATSM, Mohamed Amine Jlassi, ce texte doit impérativement comporter un article qui incrimine l’apologie des crimes contre l’humanité.
Le projet de la loi organique de lutte contre la discrimination raciale comporte onze articles répartis en quatre chapitres: Dispositions générales, Prévention et protection, Sanctions, et Commission nationale de lutte contre la discrimination raciale.
A l’occasion de la Journée nationale de lutte contre la discrimination raciale, Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, avait appelé, le 26 décembre 2016, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à examiner “en urgence” un projet de loi pénalisant le racisme. Cet appel était survenu suite à une manifestation d’étudiants africains ayant dénoncé plusieurs cas d’agressions fondés sur la couleur de la peau.