La croissance mondiale devrait dépasser 3% en 2018 et en 2019, selon un nouveau rapport sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale des Nations unies à la mi-2018, publié jeudi 17 mai à New York.
Les raisons principales étant une croissance accrue dans les pays développés et des conditions favorables pour l’investissement. Mais la multiplication des tensions commerciales, l’incertitude quant à la politique monétaire, les niveaux de dette plus élevés et la hausse des tensions géopolitiques sont susceptibles d’entraver le progrès anticipé.
Selon le rapport, il est estimé que la croissance économique mondiale atteindra 3,2% en 2018 et en 2019, ce qui représente une augmentation de 0,2 et 0,1 point de pourcentage respectivement par rapport aux estimations antérieures.
La révision de ces perspectives reflète la nouvelle amélioration des prévisions de croissance pour les économies développées, en raison de l’accroissement des salaires, des conditions d’investissement très favorables et de l’impact à court terme des mesures de relance budgétaire aux Etats-Unis.
La croissance du commerce mondial s’est, également, accélérée et reflète une augmentation généralisée de la demande mondiale. Un grand nombre de pays exportateurs de produits de base bénéficieront aussi des prix accrus de l’énergie et du métal.
Même si la légère augmentation des prix mondiaux pour les produits de base entraînera une tension à la hausse sur l’inflation dans de nombreux pays, le rapport note que les tensions inflationnistes resteront contenues dans la plupart des régions développées et en développement.
Les prévisions de croissance du PIB en 2018 ont été revues à la hausse dans 40% des pays depuis l’estimation précédente présentée dans le rapport sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale de 2018 publié en décembre dernier.
Toutefois, certains pays et régions ne sont toujours pas concernés par cette hausse mondiale, du fait, dans de nombreux cas, d’obstacles structurels au développement.
Il est prévu que les résultats déclinent en Afrique centrale et en Afrique du Sud cette année, et les prévisions ont été revues légèrement à la baisse pour les économies en transition pour 2018 (du fait de tensions géopolitiques croissantes) et pour les pays les moins avancés, où les perspectives de croissance, plus faibles, sont le résultat de la situation au Yémen qui se détériore.
Dissocier la croissance économique des émissions de CO2
Le rapport note que la croissance économique, accélérée et propulsée par les combustibles fossiles, a un coût environnemental. Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) liées à l’énergie ont augmenté de 1,4% en 2017 à cause d’un certain nombre de facteurs, notamment l’accélération de la croissance économique mondiale, le coût relativement bas des combustibles fossiles et de plus faibles mesures de rendement énergétique.
Une réforme des subsides et de l’imposition des combustibles énergétiques pourra accélérer les progrès vers une croissance durable pour l’environnement qui respecte les objectifs de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.