Selon Samira Chaouachi, représentante de l’Union patriotique libre à la Commission des signataires du Document de Carthage, la Commission des experts signera, mardi 22 mai, le Document de Carthage 2, tous les points litigieux ayant été statués.
“La présidence de la République avait informé jeudi les signataires du Document de Carthage de la date de signature prévue mardi 22 mai 2018 “, a-t-elle expliqué, faisant remarquer que ce Document sera soumis ultérieurement à la Commission des présidents (présidents des partis et des organisations signataires du Document de Carthage) pour adoption.
La plupart des membres de la Commission des experts réunis mardi dernier ont fait des concessions sur certains points économiques et sociaux du Document, avait déclaré vendredi Nabil Sabï, représentant de l’UPL à la Commission des experts.
“La mise en Å“uvre de ces points requiert 4 à 5 ans, alors que le gouvernement en place ne lui reste que 20 mois d’exercice”, avait-il tenu à préciser.
Selon Ridha Chkandli, expert économique et représentant du Mouvement Ennahdha à cette Commission d’experts, la Commission technique a statué sur tous les points litigieux: “les points ambigus et qui risquent de prêter à équivoque ont été supprimés”, avait-il souligné, citant notamment la signature de certains accords entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail, la réforme du système éducatif et la réforme de la fonction publique.
La Commission des experts du Document de Carthage avait abouti, le 5 mai 2018, à l’élaboration d’un document de plus de 100 points à caractère politique, économique et social, rappelle Noureddine Arbaoui, membre de la Commission.
“Une fois adopté, ce document devrait définir le programme d’action du gouvernement que ce soit avec la présente composition gouvernementale ou après son remaniement”, avait-il souligné.
Réunis le 3 mars 2018 sous la présidence de la République, Béji Caïd Essebsi, les signataires du Document de Carthage avaient décidé la création d’une Commission qui aura pour mission de définir les priorités de l’économie nationale et de proposer les réformes y afférentes.
La commission est composée de deux représentants de chaque parti et de chaque organisation signataires du Document de Carthage.