Une fois l’ambiance survoltée des chiffres calmée et compte tenu de leurs différentes interprétations qui fusent de tous bords, on se pose la question : ET MAINTENANT ?
Commençons par un constat bien simple : au cours de ces élections municipales, les urnes électorales se sont transformées en urnes funéraires pour d’abord des accords contre nature entre NI-NA que j’ai toujours essayé de comprendre et justifier par la volonté de BCE de réduire les volontés sanguinaires du gourou ; ensuite pour ces structures qui pratiquent le NENNI à outrance sans jamais proposer de solution…
Aujourd hui, si le paysage politique est phagocyté à l’extrême –est-ce un désir profond du gourou ?-, il a heureusement gardé une certaine homogénéité par ce qui est devenu sa nouvelle colonne vertébrale et que personne n’a vu venir –surtout notre sondeur national qui d’habitude ne laisse rien au HAZARD!- : cette masse hétérogène de tous bords que sont les «indépendants»; illustres inconnus, poussières d’individus, cendres refroidies d’un volcan éteint venus perturber le programme de lancement du système NINA.
Le système électoral qui a été mis en place a généré des situations quasi ingérables compte tenu des résultats et de leur répartition : dans chaque commune ou presque personne n’a la majorité il y en aura des tergiversations et des diatribes et tutti quanti, et des discussions à ne plus en finir.
Cette situation va se répéter à l’infini au niveau des régions –elle sera exaspérante dans un SAHEL déjà mosaïqual, quasi ingérable dans des régions qui découvrent le vote local.
Et peut entraîner des accords et des ententes entre les partis au détriment des intérêts de la commune elle-même comme on a pu le constater à l’échelle du pays où il a été souvent préféré l’allégeance à la compétence … Imaginez qu’il faudrait presque finaliser 350 pactes de CARTHAGE locaux … Déjà que tout le monde peine sur le premier.
Le plus amusant sera ce qui va se passer dans le grand TUNIS:
- Quel que soit le résultat des élections pour le choix de la présidence, les séquelles du “NINAISME“ perdureront :
- Une femme non voilée, islamiste et qui ne veut pas d’égalité de l’héritage (?) serait-elle suspectée de continuer à être un alibi supplémentaire que le gourou veut invoquer pour justifier sa mutation?
- Si elle ne passe pas, on accusera les autres de machisme bien caractéristique de l’environnement arabo-musulman!
- Si elle passe, on va encore se faire maudire par tous les barbus de la planète qui verront une femme le 27 RAMADAN dans une mosquée précéder une cohorte d’hommes dans une mosquée : quelle indécence !
- D’un point de vue plus pratique, la capitale est entourée par deux grosses communes qui seraient en principe dirigées par des indépendants charismatiques et d’envergure nationale de surcroît; communes dont les habitants utiliseront leurs services et leurs infrastructures durant leur journée de travail et la nuit retourneront dans leur pénates où ils paieront leurs impôts locaux: imaginez la pagaille dans la gestion interactive de ces communes…
Ce qu’il faut espérer que dans cette nouvelle étape que vit notre pays, c’est que la raison et l’intérêt supérieur de l’ETAT l’emportent sur les visions étriquées de certains et qu’enfin on se remette au travail dans ce petit bout d’AFRICA. WAIT AND SEE !