Le député Mohamed Lakhoua a appelé, lundi 21 mai, à réviser l’autorisation d’exploitation octroyée, le 10 janvier dernier, à la société “New lubricants company”, par le ministère de l’Environnement, lequel ministère n’aurait pas coordonné avec celui de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables.
Intervenant, lors d’une plénière consacrée à la présentation de questions orales au ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, le député a rappelé que cette autorisation permet à ladite société d’exercer son activité de gestion des déchets dangereux (huiles industrielles usagées).
Il accuse aussi la même société d’avoir exploité une technique de brevet appartenant à la Société tunisienne de lubrifiants (Sotulub), et que plusieurs services relevant du département de l’Environnement auraient exprimé leur refus d’octroyer cette autorisation, selon ses dires.
En réponse aux interrogations du député, le secrétaire d’Etat chargé des Mines, Hachem Hmidi, a fait savoir que le ministère de l’Environnement est l’unique département chargé d’octroyer ce genre d’autorisations et de contrôler les activités de ces sociétés.
Concernant la Sotulub, Hmidi affirme que celle-ci a exprimé des craintes de la perte de son quota du marché après l’introduction de ce nouveau investisseur.
Répondant à une question de la députée Samia Abbou sur les soupçons de manque de transparence et de dépassements ayant entaché le dernier concours lancé par la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) pour le recrutement de 1.700 agents exécutifs, le secrétaire d’Etat a affirmé que ce concours est “purement technique et non un concours à portée sociale”.
Et d’ajouter, ” qu’une confusion a peut-être été faite avec les concours précédents de la CPG ayant essentiellement visé les cas sociaux”.
Hmidi a également souligné que “le tri primaire des dossiers a été confié à l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP), étant donné qu’il s’agit de spécialités techniques, dont les diplômes sont généralement octroyés par cette agence”.
Le secrétaire d’Etat précisera également que “sur les 1.700 profils demandés, 1.575 seulement ont été trouvés, vu la portée régionale du concours qui était limité à la région de Gafsa”.
“Sur les 33 spécialités ayant fait l’objet du concours, 2 spécialités n’ont pas également été trouvées et il y a eu recours à des spécialités similaires”, a-t-il encore souligné.
Concernant le recours à un bureau d’études privé pour le tri des dossiers, le secrétaire d’Etat a fait savoir que la Compagnie n’avait pas la capacité de trier un nombre aussi grand de dossiers dans un délai aussi réduit, et que le recours à ce genre de bureau est une pratique fréquente chez les entreprises publiques.
Hmidi a aussi indiqué qu’”après vérification, toute personne qui a été retenue dans le cadre du concours, mais dont le profil ne répond pas aux critères exigés, sera interdite d’exercer dans le cadre de la Compagnie”.