“La Tunisie risque d’être incluse par l’Union européenne dans des listes noires similaires à celle des paradis fiscaux au cas où elle ne s’adapterait pas aux législations européennes”, a averti, jeudi 24 mai 2018, le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui.
Auditionné par la Commission d’enquête parlementaire sur le classement de la Tunisie sur la liste des paradis fiscaux, Jhinaoui a affirmé qu’il n’est pas habilité à déterminer les responsabilités au sujet de ce classement.
Cependant, il considère que “la Tunisie n’est pas un paradis fiscal et ce classement n’a aucun rapport avec l’évasion fiscale”, précisant que ce classement porte plutôt sur le régime fiscal adopté par la Tunisie pour inciter à l’investissement, promouvoir les exportations tunisiennes et favoriser les investissements étrangers.
“La Commission d’enquête n’a pas encore abouti à des résultats clairs au sujet de ce dossier”, a souligné, de son côté, le président de la Commission, Mohamed Ben Salem, faisant remarquer que la Commission va convoquer l’ambassadeur de l’Union européenne à Tunis pour audition au sujet de ce classement.
Le député Riadh Jaïdane a regretté que la Tunisie n’ait pas de représentation diplomatique à l’Union européenne, soulignant que l’ambassade de Tunisie à Bruxelles assure à la fois la gestion des relations diplomatiques avec la Belgique et l’Union européenne.
“Une seule ambassade ne peut pas s’acquitter pleinement de son rôle des côtés belge et européen”, a-t-il tenu à souligner.