Le Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) a autorisé le Comité consultatif des gouverneurs à lancer des discussions sur l’augmentation générale du capital, dont l’objet est de permettre à la Banque de répondre aux besoins de financement de ses pays membres régionaux et d’atteindre ses objectifs de développement.
En outre, lors des 53e Assemblées annuelles de la BAD qui se sont achevées vendredi 25 mai 2018 à Séoul (Corée du Sud), le Conseil des gouverneurs a choisi la Guinée équatoriale pour abriter les Assemblées annuelles 2019 de la Banque, précise un communiqué de la BAD publié sur son site.
Le conseil a également salué les performances de la Banque en 2017, qui a enregistré 8,7 milliards de dollars américains d’approbation et plus de 7 milliards de décaissements, des résultats jamais atteints depuis sa création en 1964: “Nous, gouverneurs, réunis à Busan, prenons note de l’augmentation des décaissements en 2017, la plus élevée de l’histoire de la Banque. A cet égard, nous saluons les réalisations de la Banque et l’encourageons à faire plus en matière d’efficience et d’impact sur le développement”, souligne le communiqué final de la réunion.
Grâce à ses bonnes performances, la Banque a pu accroître son revenu net. Sa gestion prudente des risques financiers et opérationnels a ainsi permis d’affecter un volume sans précédent dans l’histoire de la Banque aux réserves. Elle a également permis à la Banque de maintenir sa note AAA auprès des plus importantes agences mondiales de notation.
Les 80 gouverneurs de la Banque, qui représentent les 80 pays membres du Groupe de la Banque, régionaux et non régionaux conjugués, ont également souligné la nécessité d’avoir une Banque africaine de développement forte et financièrement viable, efficace, efficiente, responsable et axée sur les résultats.
Pour les gouverneurs, cette augmentation du capital devrait être précédée par la présentation d’un rapport stratégique bien ciblé sur le rôle du Groupe de la Banque dans le contexte de l’architecture global de développement et une évaluation des réformes pour accroître la capacité de la Banque à réaliser ses objectifs.
Financements extérieurs et ressources internes
Les débats des 53es Assemblées annuelles ont également mis en évidence la nécessité d’associer la recherche de financements extérieurs à la mobilisation de ressources internes, notamment à travers une gestion plus efficace des finances publiques et une lutte sans merci contre les flux financiers illicites qui sortent du continent africain.
Les gouverneurs ont salué à cet égard “les efforts déployés par la Banque pour encourager les réformes de la réglementation financière, qui sont de nature à attirer les investissements institutionnels et mobiliser des financements mondiaux en faveur de l’Afrique, par le biais du Forum pour l’investissement en Afrique” prévu du 7 au 9 novembre 2018 à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Démarrées le 23 mai, ont permis de discuter en sessions plénières et ateliers des meilleurs leviers pour “accélérer l’industrialisation de l’Afrique”.
Au-delà de l’industrialisation, les gouverneurs exhortent la Banque à continuer à œuvrer, avec les autres partenaires au développement, à la recherche d’idées nouvelles pour développer, financer et accélérer la transformation économique de l’Afrique.
A Busan, les assemblées annuelles ont été l’opportunité de célébrer le partenariat qui unit la Corée et l’Afrique, avec la Conférence de coopération bilatérale Corée-Afrique (KOAFEC), sous la co-présidence du vice-Premier coréen et ministre de la Stratégie et des Finances, Dong Yeon Kim, président du Conseil des gouverneurs de la Banque, et d’Adesina Akinwumi, président de la Banque africaine de développement.
A cette occasion, la Corée a annoncé la mise en place d’une enveloppe de 5 milliards de dollars pour financer divers projets de coopération avec l’Afrique, notamment dans les domaines du développement du savoir, du renforcement des capacités, de l’énergie et des ressources humaines.