Participant à une conférence internationale sur la Libye sous l’égide des Nations unies à l’Elysée à Paris, le chef de l’Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi, défendu son idée d’une “solution consensuelle et inclusive inter-libyenne qui respecte l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays, loin de toute ingérence dans ses affaires intérieures”.
Et BCE d’argumenter son propos: “Pour qu’elle soit crédible et pérenne, nous estimons qu’une telle solution doit être parrainée par les Nations unies et particulièrement par le Conseil de Sécurité, responsable de la paix et la sécurité dans le monde”.
Par conséquent, Caïd Essebsi a déclaré que la Tunisie rejette tout recours à la force dans le règlement du différend libyen, car la stabilisation de la Libye constitue, à tous les égards, une priorité de premier plan pour la Tunisie, la région ainsi que pour la paix et la sécurité internationales.
Le chef de l’Etat souligne également soutenir la mission de l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Ghassan Salamé, dans la mise en œuvre de la feuille de route adoptée par les Nations unies en septembre 2017.
“L’Accord politique libyen de 2015 demeure le cadre idoine pour le parachèvement de la phase transitionnelle en Libye, dont l’organisation des élections législatives et présidentielles pluralistes et transparentes”, a-t-il poursuivi. Et d’ajouter : “Ces élections devront permettre d’orienter la boussole du peuple libyen vers l’établissement de l’Etat de droit, l’édification des institutions républicaines, ainsi que la réorientation des efforts vers la reconstruction du pays et le développement économique et social”.
D’après le président Caïd Essebsi, les consultations intenses et continues menées par la Tunisie, à plusieurs niveaux, avec les différentes parties libyennes et la convergence de vues avec l’Algérie et l’Egypte au sein de l’Initiative tripartie, notamment lors de la dernière réunion tenue le 21 mai à Alger, confirment le rôle primordial des pays voisins dans l’accompagnement du processus politique en Libye.
Il a rappelé que la Tunisie avait lancé, en décembre 2016, une initiative qui vise une solution politique globale et inclusive favorisant une réconciliation nationale sans exclusion.
Cette initiative, à laquelle se sont jointes l’Algérie et l’Egypte, s’est traduite dans la “Déclaration de Tunis”, du 20 février 2017, qui définit les principes fondamentaux devant conduire le processus de stabilisation politique en Libye.
Depuis 2011, rappellera Caïd Essebsi, la Tunisie n’a ménagé aucun effort pour venir en aide au peuple libyen. Elle demeure le seul pays qui a gardé ses frontières terrestres ouvertes avec ce pays frère.
“La Tunisie accueille quotidiennement des milliers de libyens venant s’approvisionner, se soigner ou tout simplement transiter par le territoire tunisien et ce, en dépit du coût sécuritaire que vous connaissez tous”, a-t-il noté.
Le président de la République a dit souhaiter un vif succès aux travaux de la Conférence de Paris, d’autant qu’elle constitue un jalon nouveau sur la voie de la pacification et de la stabilisation de la Libye.