L’absence de la profession et de l’agriculteur dans les négociations sur l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) constitue un danger sur le secteur agricole et menace la sécurité alimentaire de la Tunisie. C’est ce que craint la Fédération tunisienne des agriculteurs, dans un communiqué publié mardi 29 mai.
Pour la Fédération, le lancement des négociations avec la partie européenne en cette conjoncture économique constitue une menace pour plusieurs systèmes agricoles qui font face à de grandes difficultés, entre autres la hausse du coût de production, l’impact du glissement du dinar sur les importations des équipements agricoles, etc.
Pour ce faire, elle appelle le gouvernement à faire participer les professionnels, les organisations et les structures professionnelles représentant les agriculteurs, revendiquant la création de commissions consultatives réunissant des compétences tunisiennes spécialisées dans le secteur agricole afin de garantir une bonne préparation des dossiers techniques.
Cependant, à notre connaissance, l’UTAP et l’UTICA, qui sont des organisations professionnelles, étant parties prenantes de ces négociations, on se demande bien quel est le sens de ce communiqué de la Fédération tunisienne des agriculteurs.
Le 2ème round des négociations Tunisie-Union européenne (UE) sur l’ALECA a été lancé, lundi 29 mai à Tunis, avec l’objectif de mettre le point sur de nouveaux sujets comme la libéralisation du commerce agricole et des commerces de services.