Une enveloppe de 150 millions de dinars (MDT) a été réservée à l’amélioration des conditions de desserte de l’eau potable dans le milieu rural, au cours de l’année 2018, dont un budget de près de 90 MDT sera consacré à la réalisation de 118 nouveaux projets de création de systèmes d’eau.
L’ensemble de ces projets bénéficieront à 128 mille citoyens dans les différentes régions du pays, selon Abdelhamid Mnajja, directeur de l’eau potable et de l’équipement rural au ministère de l’Agriculture.
Le responsable précise, dans une déclaration à l’agence TAP, qu’un projet de création d’un Système d’eau est une installation, qui regroupe un puits, un réservoir et un réseau de distribution de l’eau. Ces projets permettent d’approvisionner en eau potable, les petites zones rurales qui se trouvent loin du réseau de la SONEDE.
“Actuellement, le taux d’approvisionnement en eau potable est de 100%, dans le milieu urbain et de 93,5%, dans le milieu rural. Nous projetons de parvenir à porter ce taux à 97%, d’ici 2021”, a-t-il noté.
Pour ce faire, nous œuvrons, également, à réactiver les 49 Systèmes d’eau bloqués, destinés à fournir de l’eau à 58 mille personnes. Parmi ces systèmes, 14 ont été interrompus, en raison du refus des bénéficiaires de payer leurs dettes, dans les gouvernorats de Sfax, Kairouan, Gafsa et Sidi Bouzid, a encore indiqué le responsable.
D’autres projets sont, aussi, au programme, dont le réaménagement de 111 systèmes d’eau pour réduire les problèmes de perturbation de l’approvisionnement en l’eau potable.
Mnajja a fait savoir, en outre, que sa direction veille, en parallèle, à lutter contre le raccordement anarchique de certains citoyens. “Au total, nous comptons environ 150 mille raccordements anarchiques et illicites au réseau d’adduction de l’eau dans les différentes régions du pays, et nous estimons parvenir à éliminer une moyenne de 10 mille raccordements anarchiques chaque année, à partir de 2018”.
D’après le responsable, l’effort sera orienté, aussi, vers le suivi et le contrôle de la comptabilité de 517 groupements hydrauliques, sur un total de 895 groupements, notamment dans les gouvernorats de Nabeul, Gafsa, Kairouan et Siliana.
587 groupements sont appelés, en outre, à organiser leurs assemblées générales électives, afin d’élire leurs nouveaux conseils d’administration, lesquels chapeauteront la gestion de ces projets d’approvisionnement en eau, et ce, dans le cadre de la concrétisation de la démocratie locale.