La Banque mondiale annonce un projet de 140 millions de dollars (plus de 357 millions de dinars) destiné à soutenir les efforts de développement de l’agriculture irriguée entrepris par la Tunisie en vue d’améliorer la gestion de ressources en eau limitées et de créer des opportunités économiques, en particulier dans les régions rurales sous-développées.
Ce nouveau projet porte sur la remise en état des systèmes d’irrigation afin d’accroître leur fiabilité et leur efficacité, conditions nécessaires au développement d’un secteur agricole plus productif, générant des revenus plus élevés et créateur d’opportunités pour divers types d’entreprises et diverses catégories de la population, dont les femmes et les jeunes, lit-on dans un communiqué de la BM publié le 29 mai 2018.
Le Projet d’intensification de l’agriculture irriguée en Tunisie permettra de restaurer les systèmes d’irrigation dans les régions agricoles (Béja, Bizerte, Jendouba, Nabeul, Sfax et Siliana), en vue de réduire les pertes -qui peuvent atteindre les 40% de l’eau utilisée-, et réguler l’approvisionnement en eau.
Ce projet a également pour objectifs d’aider les agriculteurs à identifier des cultures plus rentables, à augmenter les rendements et à faciliter leur accès aux marchés.
Par ailleurs, il favorisera l’investissement privé dans l’agriculture. Il prévoit un programme de subventions de contrepartie grâce auxquelles les agriculteurs locaux investiront dans des activités à plus forte valeur ajoutée.
Des subventions encourageront également, les investissements dans des infrastructures qui peuvent permettre d’accroître la valeur de la production après la récolte, comme la logistique frigorifique pour l’exportation de fruits et de légumes frais, ou les installations de conditionnement de l’huile d’olive pour éviter de l’exporter en vrac.
“Ce projet comprend des formations et des activités de renforcement des capacités destinées aux catégories de population vulnérables, comme les femmes et les jeunes, afin qu’elles disposent des compétences nécessaires pour exploiter les opportunités nouvelles dans l’agriculture”, explique le spécialiste senior de la gestion des ressources en eau à la Banque mondiale et coresponsable du projet, François Onimus, cité dans le communiqué.