Les SSII tunisiennes se portent comme un charme, pourrait-on dire en voyant les appels d’offres qu’elles raflent en Afrique subsaharienne. Certains affirment que les éditeurs tunisiens s’exportent mieux et plus en Afrique.
En tout cas, un professionnel dans ce secteur nous assure que la Tunisie se positionne de plus en plus comme une plateforme éditrice de logiciels et exportatrice de services liés aux TIC.
Une dernière preuve c’est celle de la SSII ARABSOFT opérée par Mohamed TRIKI, qui vient d’être notifiée du marché de Gestion de ressources humaines de l’Etat du Niger, pour une valeur près de 3 millions d’euros (environ 9 millions de dinars tunisiens).
A rappeler que cette même entreprise avait remporté un appel d’offres international au Togo, il y a seulement quelques semaines.
Mais au-delà d’ARABSOFT, force est de reconnaître que le secteur des TIC, qui enregistre 12.000 nouveaux ingénieurs annuellement, a relégué désormais le tourisme au second plan, en réalisant 11% du PIB, contre 7% pour le secteur touristique.
Toutefois, en dépit de cette belle envolée, les SSII tunisiennes se heurtent toujours à un marché local déprimé, où règne la médiocrité avec la règle du moins disant dans les marchés publics, faisant de la Tunisie un pays technologiquement attardé en Afrique, regrettent les professionnels.
Pour étayer leurs dires, ils citent certains applications nationales, comme celles de la CNSS, de la CNRPS, la Gestion des impôts RAFIC, ou la Gestion du personnel de l’Etat “INSAF“, conçues il y a plus de 30 ans et toujours en cours d’utilisation qui mériteraient, maintenant, d’être dépoussiérées et rénovées, estime une source bien informée.
«Dommage que la Tunisie ne tire pas profit de la compétence de ses ingénieurs, encore moins de la richesse applicative de ses SSII et éditeurs».
TB
