Le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher, lors d’une plénière tenue au palais de Bardo, lundi 4 juin, a affirmé que le décret relatif à l’interdiction de l’utilisation des sacs en plastique a été signé et sera progressivement appliqué dans tous les espaces, à partir de janvier 2020.

En réponse à une question du député Noomane El-Euch sur le remplacement des sacs en plastique par d’autres payants, il a ajouté que “malgré le retard accusé, ce décret est aujourd’hui prêt et sera soumis à la présidence du gouvernement”.

La promulgation de ce décret a été reportée en attendant la finalisation de l’étude visant à recenser les usines opérant dans la production des sacs en plastique et les emplois directs et indirects concernés. Laquelle étude a été adoptée en accord avec les industriels et transformateurs du plastique, a-t-il ajouté.

Mouakher a rappelé que l’accord signé avec les grandes surfaces stipule le retrait des sachets plastiques ultrafins à usage unique fortement polluants et leur remplacement par des sacs plastiques recyclables commercialisés par ces surfaces et qui peuvent être remplacés gratuitement.

Le ministre a, en outre, affirmé que le ministère se chargera de la réhabilitation des usines de plastique pour les aider à produire des sacs biodégradables, indiquant que les droits imposés sur l’importation des matières premières nécessaires à la production de ces sacs ont été annulés.

En réponse à une question du même député sur le Fonds de lutte contre la pollution, il a souligné que “ce fonds rencontre des problèmes et qu’il a ordonné d’auditer sa gestion pour identifier les responsabilités”.

Il a, par ailleurs, fait savoir que le comité consultatif chargé de l’octroi des primes au sein du fonds a tenu sa première réunion depuis 2010, en août 2017, et a approuvé 10 projets d’une valeur s’élevant à 1,5 MDT qui ne sont toujours pas débloqués.

Le ministre a expliqué le retard de déblocage de ces primes par l’application de la nouvelle loi sur l’investissement qui a modifié les méthodes d’octroi des primes.

Mouakher a aussi évoqué l’amélioration de la qualité des plages, soulignant que le nombre de plages impropres à la baignade est passé de 38 en 2014, à 21 en 2017 et à 19 plages en 2018.

En réponse à une question de la députée Jamila Debech Kssikssi concernant l’assainissement des oueds, le ministre a indiqué que “la question de la gestion des oueds en Tunisie est problématique en raison d’une coordination défaillante entre les structures en charge de ces oueds (Office national de l’assainissement, ministères de l’Agriculture et de l’Environnement, municipalités)”.

Il a fait savoir que le ministère a élaboré une vision qu’elle a soumise à un CMR pour remédier à cette défaillance, indiquant que l’orientation retenue consiste à créer des agences régionales de services urbains (assainissement des oueds, recyclage des déchets…).

S’agissant de la lutte contre les moustiques, le ministre a souligné l’existence de deux espèces de moustiques : une espèce urbaine et une autre rurale. La première espèce dont la durée de vie ne dépasse pas un mois, se déplace sur quelques mètres (300 mètres). La deuxième a une plus grande capacité de déplacement et elle est traitée annuellement pour l’empêcher d’atteindre les villes.

Il a soulevé, à ce titre, la nécessité de traiter Sabkhet Sijoumi et les eaux stagnantes qui constituent un environnement favorable à la reproduction des moustiques.