Le gouvernement n’a pas l’intention de privatiser l’Office national de l’assainissement (ONAS) dont tous les investissements sont prélevés sur le budget de l’Etat et lequel oeuvre à créer des cellules de prestations de services d’assainissement ménager et des zones industrielles. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher, à une réponse d’une question du député Zouheir Maghzaoui relative à l’activité de l’ONAS et la possibilité de le privatiser.
Ce même député demande également à Mouakher la nomination d’un nouveau directeur général à la tête de cet office. Et le ministre de préciser que “la Direction générale de la fonction publique (présidence du gouvernement) examine actuellement la nouvelle structuration de l’Office de manière à promouvoir son action à travers la création de services régionaux.
Mouakhar indique que le nombre des agents de l’Office a diminué en 2016 à près de trois mille agents alors qu’il était de plus de cinq mille agents entre les années 1998 et 2003 après le recrutement de 1.200 agents de manière anarchique, grevant ainsi son budget.
Il a fait savoir que la Tunisie a alloué 970 millions de dinars au secteur de l’assainissement dans le cadre du Plan quinquennal 2016-2020 et que ce montant est l’un des plus forts en termes d’investissements dans ledit plan.
Et de rappeler que la Tunisie dispose de 119 stations d’assainissement et que le programme d’assainissement cible 174 villes, reconnaissant que “le chemin est encore long pour assurer la couverture de tout le pays par le réseau d’assainissement”.
Des possibilités d’amélioration de la qualité de l’assainissement existent, a-t-il dit, à la lumière de la mise en place de stations des nouvelles générations (Sousse) pour la déviation des eaux et leur utilisation dans l’agriculture, faisant remarquer que la problématique de l’assainissement réside en l’utilisation de l’énergie.
Il a fait savoir qu’une seule zone industrielle est raccordée à un réseau d’assainissement privé, évoquant le programme d’installation de stations d’assainissement sur neuf zones industrielles, sachant que la Tunisie occupe la 49ème place à l’échelle internationale en matière d’assainissement.
Le ministre a ainsi souligné que le ministère oeuvre en coordination avec le ministère des finances à fournir le financement nécessaire pour aider l’ONAS à parachever les projets programmés pour 2018.