Le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher, a révélé l’existence de 48 mille tonnes d’huiles de lubrification “raffinables” en Tunisie dont la Société tunisienne des lubrifiants collecte 14 mille tonnes.
Le ministère ne peut pas retirer les autorisations attribuées aux sociétés privées actives dans ce secteur sans justificatif légal, a-t-il ajouté.
Dans sa réponse à une question du député Bechir Lazzem, il a indiqué que le label “Eco-Zit” est soumis à la loi et que l’entreprise privée opère normalement à condition de respecter les règlements en vigueur, d’obtenir l’approbation de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), d’autant plus qu’elle est soumise au suivi de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED).
Les explications de Mouakher interviennent suite à une question orale posée par le député Béchir Lazzem sur l’impact subi par la Société tunisienne des lubrifiants (SOTULUB), située à Bizerte, suite à la concurrence d’un investisseur privé, d’où les craintes de régression de son activité et de perte de sa part de marché.
Selon le député, il y a lieu de retirer l’autorisation accordée à la société privée, étant donné que la société tunisienne des lubrifiants a développé la technologie de raffinage et mobilisé 250 emplois directs, tout en travaillant avec 12 sous- traitants accrédités de collecte des huiles usagées.
Mouakher a précisé que la commission a refusé en premier lieu l’octroi de l’autorisation à l’investisseur, faute de données suffisantes mais lorsque la société a répondu à toutes les conditions exigées, l’autorisation lui a été octroyée pour exercer son activité, indiquant que le ministère dispose d’un dossier cohérent et la zone industrielle où la société est implantée est légale.
“Nous ne pouvons pas interdire les investisseurs d’obtenir les autorisations, sans avoir un support juridique légal, relevant que le ministère assurera le suivi de cet investisseur”, a-t-il expliqué.
Il a fait remarquer que les sociétés productrices d’huiles de lubrification sont face à trois alternatives plausibles pour assurer l’opération de raffinage, soit à travers l’auto collecte, la collecte à travers la société tunisienne des lubrifiants ou bien les sociétés privées.