L’ambassadeur d’Italie à Tunis, Raimondo De Cardona, a été convoqué, lundi 4 juin, au ministère des Affaires étrangères pour “recevoir” l’étonnement profond de la Tunisie suite aux déclarations faites par le nouveau ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini.
En déplacement dimanche 3 courant en Sicile, Salvini a déclaré que “la Tunisie, pays libre et démocratique, n’envoie pas des gens honnêtes en Italie mais souvent et volontairement d’anciens prisonniers”.
Dans un communiqué, le ministère souligne que ces déclarations ne reflètent pas le niveau de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la migration. Les propos du nouveau ministre italien dénotent d’une méconnaissance des différents mécanismes de coordination établis entre les services tunisiens et italiens en charge de la lutte contre la migration irrégulière, selon la même source.
Le département réaffirme, dans son communiqué, le souci de la Tunisie d’œuvrer avec le nouveau gouvernement italien à consolider les relations d’amitié et de coopération stratégique entre les deux pays.
A la suite de la publication de ce communiqué, l’ambassadeur italien a contacté le département pour transmettre les clarifications du ministre italien qui l’a chargé de préciser que ses déclarations ont été sorties de leur contexte, affirmant son engagement à développer la coopération avec la Tunisie dans ses domaines de compétences.
Il faudra s’habituer à ces genres de propos, car le nouveau gouvernement italien est qualifié d'”antisystème, anti-migration”. Et il y a à craindre donc que ces propos soient le début d’une longue série de propos désobligeants, tant les nouveaux maîtres de Rome ont beaucoup promis aux électeurs italiens en matière de migration. Ils ne respecteront pas les codes… anciens.