Environ 46 entreprises employant près de 900 personnes fabriquent des sacs plastiques dont 10 qui produisent des sacs à bretelles (entre 80 et 100%). C’est ce que révèle la deuxième phase de l’étude sur le secteur du plastique dont les résultats ont été soumis au ministère des Affaires locales et de l’Environnement, indique Mariem Mejri Gaida, experte environnement au bureau d’études chargé de réaliser l’étude sur le secteur du plastique.
Elle a ajouté, en marge d’une journée sur la lutte contre les déchets plastiques tenue mardi 5 juin, que le secteur du plastique est divisé en trois catégories d’entreprises: la première concerne les entreprises qui produisent des sacs à bretelles (entre 80 et 100%) qui seront les plus affectées; les entreprises qui fabriquent entre 50 et 80% des sacs à bretelles; et les entreprises qui fabriquent 50% et moins de 50% des sacs à bretelles.
Mejri a fait savoir que cette deuxième phase a permis d’approfondir les alternatives aux sachets plastiques, de commenter le décret dont plusieurs volets devraient êtres amendés ou revus et d’établir une estimation du montant global de la mise à niveau des entreprises.
Cette deuxième phase qui a été soumise au comité de pilotage et puis aux comités techniques a recommandé de bien définir les caractéristiques exactes du sac biodégradable qui restent vagues et de réviser les normes ou de les complémenter par un cahier des charges que ce soit pour le sac plastique à bretelles ou le sac de pesage qui peut faire l’objet de contournement.
La phase 2 a permis également d’identifier le processus et les phases de la mise à niveau des sociétés qui opèrent dans le secteur et les alternatives du sac plastique polyéthylène à haute densité, à savoir le sac plastique polyéthylène à haute densité avec plus d’épaisseur pour assurer la réutilisation du sac, la diminution à la source de la matière première et la diminution du gaspillage des sacs utilisés.
On suggère au ministère également de soumettre la matière première des sacs biodégradables et le produit fini au contrôle a-t-elle avancé.
Pour sa part, le directeur de la qualité de la vie au ministère des Affaires locales et de l’Environnement, Hédi Chbili, a rappelé que la première phase de l’étude sur le secteur du plastique a révélé que 20 mille tonnes de matières plastiques sont transformées sous forme de sacs en plastique et que 4,2 milliards de sacs en plastique circulent sur le marché dont 3 milliards de production locale et 1,2 milliard importés.
Et d’ajouter que parmi les hypothèses de la mise à niveau du secteur la production des sacs en plastique multi-usages, de sacs biodégradables et d’autres types de sacs.
Il a fait savoir que le projet décret relatif à l’interdiction de l’utilisation des sacs en plastique a élaboré dans le cadre d’une approche participative a été soumis, la semaine dernière, aux services de la présidence du gouvernement.
Il a rappelé que ce décret a permis d’identifier les types de sacs en plastiques qui seront interdits de production et de commercialisation sur le marché local.
Cette interdiction obligatoire sera progressive, au début de mars 2019 les sacs seront interdits dans tous les centres commerciaux, les grandes surfaces et les pharmacies, et ce avant la généralisation de ce processus, ajoutant que le décret a même prévu des mesures de contrôle par les intervenants concernés (ministères du commerce et de l’environnement, structures de contrôle…).
Chbili a rappelé que l’interdiction volontaire des sacs en plastiques (1er mars 2017) dans l’une des quatre grandes surfaces qui ont adhéré au retrait volontaire des sacs en plastique a permis de remplacer, au cours des 12 derniers mois (1er mars 2017/1er mars 2018), 160 millions de sacs en plastiques par 12 millions de sacs polypropylènes tissés, 3 millions de sacs biodégradables…
Pour les 12 mois à venir, cette enseigne compte commercialiser 1,4 million de sacs polypropylènes tissés et 8 millions de sacs biodégradables.