Le ministre de la Justice et ministre de l’Intérieur par intérim, Ghazi Jeribi, a inauguré la “prison pilote” relevant de la prison civile de Sfax, et ce vendredi 8 juin 2018.

Il a pris connaissance, par la même occasion, de la marche du travail, dans un nombre d’établissements sécuritaires dans la région, en l’occurrence le district de la Garde nationale, la Direction régionale de la protection civile, le District de la sûreté nationale et la Brigade d’intervention.

La prison pilote constitue un complexe de formation et de réhabilitation regroupant divers ateliers: informatique, coiffure, menuiserie, une salle de spectacles, d’espaces d’activités sportives, une infirmerie, une salle de formation, une bibliothèque, un bureau d’encadrement social et psychologique, ainsi qu’un espace de visite.

En marge de cette visite, Jeribi souligne que la création de nouveaux espaces au sein de la prison de Sfax s’inscrit dans le cadre de l’application des dispositions de la Constitution tunisienne relatives au respect de la dignité humaine, ainsi que des lois et des conventions internationales y afférentes. L’objectif n’est pas de multiplier le nombre de détenus, mais d’aménager des espaces adaptés aux normes internationales, a-t-il précisé.

Evoquant sa visite dans les établissements sécuritaires dans la région, le ministre a promis qu’un intérêt particulier sera accordé à l’amélioration des moyens de travail des sécuritaires, tout en œuvrant à combler, au plus vite, les vacances, en allusion au limogeage d’une dizaine de responsables sécuritaires opéré par le ministère de l’intérieur, suite au naufrage d’une embarcation de migrants Tunisiens et étrangers au large de Kerkennah qui a fait au moins 77 morts.

La décision de renforcer la présence sécuritaire, à Kerkennah, prise par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, lors de sa visite dans l’archipel, sera mise en application, dans les plus brefs délais, a assuré Jeribi.

Concernant l’enquête ordonnée par le ministère public sur l’affaire du naufrage, il a indiqué que les juges font leur travail conformément aux dispositions du code de procédure pénale.