Nombreuses sont les sources concordantes qui disent que HCE a des folies de grandeur et pense qu’il sera certainement le prochain président de la Tunisie. Il aurait même déclaré à des proches qu’il se conduira comme Ben Ali pour rétablir l’ordre dans le pays. Info ou intox ? Là n’est pas le problème !
La crise que traverse aujourd’hui notre pays est sans précédent face à un mutisme étonnant de la part du président de la République qui aurait dû, comme il l’a fait à maintes reprises, s’adresser directement au peuple pour l’éclairer, le rassurer et lui indiquer le chemin à suivre.
N’est-ce pas celui-là le noble rôle attribué à un président ? Incarner l’autorité de l’État ? Arbitrer ? Veiller au respect de la Constitution et assurer le fonctionnement normal des pouvoirs publics et la continuité de l’État ? N’est-il pas le garant de l’unité nationale et de la sécurité et la stabilité du pays ?
Le président de la République n’est-il pas conscient de la peur obsessionnelle du peuple tunisien quant aux risques de la mainmise de l’environnement familial sur la politique et les menaces qui peuvent peser sur les équilibres de par trop fragiles du parti qu’il a fondé ?
Pourquoi donc, notre président, celui en qui nous avons eu confiance parce que figurant parmi les bâtisseurs du jeune Etat tunisien à la veille de l’indépendance, il ne peut assister impuissant à sa destruction, n’ose-t-il pas prendre position dans un contexte très difficile pour nous tous ? Un manque de visibilité affligeant pour nous autres Tunisiens et une incertitude politique devenue désormais structurelle pour les internationaux ?
Le président de la République, qui a déclaré à maintes reprises qu’après tout, son fils a le droit d’exercer la politique comme tout citoyen tunisien, n’est-il pas conscient de la peur obsessionnelle du peuple tunisien quant aux risques de la mainmise de l’environnement familial sur la politique et les menaces qui peuvent peser sur les équilibres de par trop fragiles du parti qu’il a fondé ?
Et n’est-il pas temps, pour lui, de trancher aujourd’hui en faveur de la Tunisie ou du sauvetage de la mère patrie ? Un fils parachuté “directeur exécutif du Nidaa“ et le gérant comme une entreprise familiale ?
Et n’est-il pas temps, pour lui, de trancher aujourd’hui en faveur de la Tunisie ou du sauvetage de la mère patrie ? Un fils parachuté “directeur exécutif du Nidaa“ et le gérant comme une entreprise familiale ? L’enregistrement fuité de Nabil Karoui, un proche du président de la République, est très révélateur à ce propos. Il relate les déclarations de Hafedh Caïd Essebsi qui parle du parti comme si c’était un héritage paternel et comme si la Tunisie, si elle n’était sauvée par son père, serait aujourd’hui dans la pire des situations.
Mais la Tunisie vit les pires moments de son histoire ! Le peuple est désespéré et ne voit plus le bout du tunnel et son désespoir ne provient pas seulement des conditions de vie difficiles mais de l’ambiguïté qui règne sur le paysage politique et dont l’impact se ressent sur le plan socioéconomique.
Le pays est dans l’impasse !
Qui aurait envie d’investir dans un pays où l’administration est en arrêt parce que les fonctionnaires ne sachant pas si leur ministre va être maintenu à son poste ou pas, font une grève de zèle et paralysent toutes les opérations de traitement des dossiers ?
Le peuple est désespéré et ne voit plus le bout du tunnel et son désespoir ne provient pas seulement des conditions de vie difficiles mais de l’ambiguïté qui règne sur le paysage politique
Qui voudrait signer des accords avec un pays dont on ne sait pas encore s’il va y avoir un prochain chef du gouvernement ou si celui qui en poste actuellement sera maintenu ?
Qui s’engagera dans un pays où l’Etat n’a plus de secret et où ses affaires sont mises sur la place publique comme s’il s’agissait d’un loft story ?
A-t-on idée de parler des divergences au sein d’un parti, qui plus est, est au pouvoir, comme s’il s’agissait de faits divers ?
Quand un mercenaire de la plume décrète qu’il y a un complot en Tunisie sans aucune réaction des pouvoirs publics !
Cerise sur le gâteau, c’est un Nicholas Beau, mercenaire de la plume et qui a fait de la Tunisie et des pays africains son gagne-pain qui nous sort -de nous ne savons où- une histoire de complot visant le gouvernement tunisien légitime et le président de la République alors que la saison touristique s’annonce des plus prometteuses. C’est à en mourir de désespoir !
Ce Nicholas Beau, très proche des Frères musulmans, aurait avoué à un journaliste reconnu qu’il a été tuyauté par un Tunisien, qui n’a rien à voir avec des parties étrangères, sur ce prétendu complot…
D’ailleurs, ce Nicholas Beau, très proche des Frères musulmans, aurait avoué à un journaliste reconnu qu’il a été tuyauté par un Tunisien, qui n’a rien à voir avec des parties étrangères, sur ce prétendu complot qu’aurait fomenté le ministre de l’Intérieur sortant.
Donc, un Tunisien proche de l’une des parties au pouvoir ou ailleurs et qui sert un agenda précis. Un agenda qui nuit hautement à l’image et aux intérêts du pays au train où vont les choses.
Ce qui est choquant dans le cas de l’espèce, c’est qu’aucun communiqué officiel ne soit sorti de la présidence de la République ou du Premier ministère pour démentir ce tissu de fantasmes
Ce qui est choquant dans le cas de l’espèce, c’est qu’aucun communiqué officiel ne soit sorti de la présidence de la République ou du Premier ministère pour démentir ce tissu de fantasmes émanant d’un journaliste qui a perdu toute crédibilité et qui a été attaqué pour diffamation à plusieurs reprises.
Le Roi du Maroc qui en a fait les frais l’a rapidement remis à sa toute petite, petite place. La Tunisie orpheline et sans leadership réel l’accueille toujours à bras ouvert. Normal, c’est le spécialiste des sales besognes. Et il suffit d’un article publié par ce menteur invétéré pour que des investigations aient lieu dans notre pays.
Il vaut mieux en rire qu’en pleurer !
Les Tunisiens ne voient plus le bout du tunnel et ne savent plus s’il existe une personne capable d’éclairer leur chemin.
Et même les déclarations de Lazhar Karoui Chebbi, représentant personnel du président de la République à propos de la nécessité de la tenue d’une réunion d’urgence du comité constitutif de Nidaa Tounes, seule structure légitime susceptible de diriger le parti jusqu’à l’organisation de son congrès électoral et de rétablir l’équilibre entre les grands partis, n’arrive pas à les rassurer.
Par cet appel, LKC traduit-il le désir de BCE d’assainir définitivement le parti et de le doter de nouvelles structures ?
Réunir de nouveau le comité constitutif du Nidaa veut-il dire éjection des nouveaux parvenus et courtisans qui ont mis Nidaa Tounes à genoux et lui ont fait perdre la sympathie de ses adhérents et de ses fondateurs ? Et de quelle légitimité pouvons-nous parler lorsque depuis près de 5 ans un parti au pouvoir n’a pas encore organisé son premier congrès ?
HCe, qui se dit patriote, ne doit-il pas sacrifier ses ambitions personnelles à l’intérêt du pays qu’il dit vouloir servir et sauver par la même occasion un parti disloqué
Hafedh Caïd Essebsi, qui se dit patriote, ne doit-il pas sacrifier ses ambitions personnelles à l’intérêt du pays qu’il dit vouloir servir et sauver par la même occasion un parti disloqué ?
Ou est-ce que son seul souci est d’intervenir dans les nominations et les limogeages des hauts fonctionnaires, des gouverneurs et des délégués ?
Et n’est-il pas temps pour que notre jeune chef du gouvernement fasse réellement le ménage dans son cabinet critiqué par tout le monde parce qu’il rassemble des «combinards» professionnels plus soucieux de servir leurs intérêts et de garder leurs places que de la Tunisie et de son peuple ?
La Tunisie reste toujours à la recherche d’un Homme, d’un vrai, pour la sauver de toute cette médiocrité dans laquelle elle baigne depuis bientôt 8 ans !
Amel Belhadj Ali