C’est l’histoire d’un pays où l’Etat crée l’inflation en adoptant des politiques dites de “go & stop” où nous avons vu le go et non le stop; en créant des emplois fictifs dans le secteur public et augmentant la masse salariale sans que cela ne soit justifié et sans «production» additionnelle.
Les besoins de l’Etat ne cessent d’augmenter mais les revenus ne suivent pas car les politiques adoptées, ou du moins les mesures prises (car il n’y a ni stratégie ni politique) n’encouragent ni à investir ni à se développer. Bien au contraire, elles encouragent à quitter le secteur formel pour aller vers l’informel.
Personne n’a voulu prendre le taureau par les cornes et aller chercher l’argent où il se trouve. Pire encore, l’Etat s’acharne sur les bons contribuables en augmentant les impôts et taxes et en tournant le dos aux opérateurs du secteur informel, aux contrebandiers, aux faux forfaitaires, etc.
Résultat des courses, une inflation galopante contre laquelle la BCT réagit en augmentant son taux directeur.
Comme la majorité des Tunisiens sont endettés et les entreprises aussi (tous les schémas de financement conçus dans le cadre de programmes publics de financement des entreprises sont basés sur un taux d’endettement de 60 à 70% de l’investissement), cela crée plus de charges et se traduira, à court terme, par une inflation additionnelle. Les familles, elles, celles qui ont encore la possibilité d’épargner, ne pourront plus le faire. Adieu investissement.
Nous voilà donc dans un cercle vicieux, pire… dans une spirale inflationniste.
Il est temps que les véritables mesures de lutte contre l’inflation soient mises en œuvre et que l’on ne se limite plus à toujours appliquer les mêmes «recommandations» du FMI (les plus faciles à appliquer) alors que la liste est longue et que l’on commence à s’attaquer vraiment aux véritables problèmes dont, le plus important, est l’élargissement de la base imposable et à la fuite fiscale.
Les solutions existent et certaines ont commencé à être mises en œuvre, malheureusement elles ont été bloquées par la suite.