Le spectacle de danse et de théâtre “Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire” de Radhouane El Meddeb, sera présenté les 19 et 20 juin à la Grande Halle de la Villette (Paris), informe l’Institut des cultures d’Islam (ICI).
Dans cette création, El Meddeb réunit des artistes tunisiens venant de différents horizons artistiques, aujourd’hui libres, engagés politiquement et impliqués dans la construction de la Tunisie de demain. Elle est un hommage à ce pays qui a fait sa révolution et qui continue à se battre pour aller jusqu’au bout du changement.
Créé à Tunis avec le soutien de l’Institut français de Tunisie (IFT), et présenté au Festival d’Avignon en juillet 2017, ce spectacle de danse, de théâtre et de musique réunit sur scène notamment Sondes Belhassen, Jihed Khémiri et Mohamed-Ali Chebil.
D’une durée de 60 minutes, cette pièce “raconte l’histoire d’hommes et de femmes qui, tournés vers la mer, regardent, s’adressent à cet espace à la fois réel et fictionnel, à cette culture du littoral qui du Liban ou de la Tunisie placent les êtres face à une immensité que l’on fête, accable ou rêve…
La mer que l’on contemple, ce sont aussi ces rangées de spectateurs à qui l’on s’adresse mais que l’on ne voit plus”.
Formé à l’institut supérieur d’art dramatique de Tunis (ISAD), Radhouane El Meddeb collabore avec Fadhel Jaîbi, Taoufik Jebali et Mohamed Driss, puis développe son univers de chorégraphe en France pour signer sa première création en 2005, “Pour en finir avec MOI”, un solo en forme d’introspection intime.
Après de nombreuses collaborations théâtrales, en faisant le choix de passer du théâtre à la danse, il crée plusieurs solos tels “Quelqu’un va danser”… et Je danse et je vous en donne à bouffer”.
En 2010 il crée sa première pièce de groupe, “Ce que nous sommes”, avant de devenir artiste associé au “Centquatre” à Paris en 2011. Suivront un solo en collaboration avec le chorégraphe Thomas Lebrun et, en 2014, une deuxième pièce de groupe, “Au temps où les arabes dansaient”…
En 2015 et 2016, il crée successivement “Heroes”, “prélude et Heroes”, ainsi qu’une pièce hommage à son père. Face à des questions qui abordent le départ, l’absence, la solitude, le chorégraphe ressent le besoin viscéral d’interroger sa double culture et la rupture qui la constitue en créant “Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire” avec des artistes tunisiens, une pièce avec laquelle il a été présent pour la première fois au Festival d’Avignon.