“74% des numéros verts des entreprises publiques et privées et des ministères ne sont pas opérationnels”. C’est le constat désolant d’une enquête menée par l’Institut national de la consommation (INC).
L’enquête relève que seulement 12 des 47 services d’entreprises, ministères et autres instances publiques ont répondu au téléphone, lors d’un appel sur le numéro vert (soit 26% contre un taux de réponse de 62%, au cours de l’année écoulée).
Selon le directeur général de l’Institut national de consommation, Tarek Ben Jazia, l’enquête a montré que l’Agence technique du transport terrestre (ATTT), la Société nationale de l’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE), la Société nationale de transport interurbain (SNTRI) et l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) ont donné à l’interlocuteur des réponses claires.
En revanche, l’étude a confirmé que tous les numéros verts des compagnies d’assurances ne sont pas fonctionnels et que seulement 32% des numéros verts des banques (5 sur 19 banques) qui ont été contacté par téléphone ont répondu à la première tentative (21%), alors que d’autres institutions bancaires ont donné une réponse lors de la deuxième tentative (11%). Et que 68% des banques n’ont pas répondu au téléphone.
En ce qui concerne le numéro vert de certaines entreprises privées opérant dans le domaine des produits de consommation ou des produits électroménagers, il ressort que 14 sur 42 d’entre elles ont répondu aux appels sur leurs numéros verts (33%).
Pour les grandes surfaces, l’enquête a montré que 2 sur 4 supermarchés ont répondu aux appels et ont donné des informations nécessaires aux consommateurs.
L’INC révèle aussi que le numéro vert mis à la disponibilité des clients au niveau du Magasin Général est en fait payant.
Par ailleurs, le DG de l’INC estime nécessaire de former les responsables des services en charge du numéro vert. Il recommande même la création d’un système de suivi pour traiter les réclamations et les demandes des consommateurs.