L’ancien ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, était présent à la caserne de Bouchoucha, le jour où les rumeurs faisaient état de son déplacement à Djerba pour rencontrer un responsable des services de renseignement étrangers. C’est ce qu’a indiqué, lundi 25 juin, le ministre de la Justice et de l’Intérieur par intérim, Ghazi Jeribi. Aucune preuve matérielle ne confirme que cette prétendue rencontre ait eu lieu, a-t-il affirmé.
Jeribi s’exprimait lors de son audition par la commission parlementaire de Sécurité et de Défense consacrée à la situation sécuritaire générale dans le pays et au sein du ministère.
Pour lui, il faut fournir des éléments concrets pour prouver ces faits sur la base de données objectives et sérieuses sans aucune spéculation.
Le ministre de l’Intérieur représente l’Etat et bénéficie de sa confiance, a souligné Ghazi Jeribi. Il est en droit de conduire la mission qui lui est dévolue par la loi, y compris rencontrer un chef de services de renseignement ou un représentant d’un service de renseignement étranger, a-t-il ajouté, estimant que telles rencontres ne peuvent justifier son accusation de vouloir “vendre le pays”.
Sur les récentes nominations au sein du ministère de l’Intérieur, Jeribi a affirmé qu’il fallait combler, en urgence, les postes vacants dans plusieurs services depuis plus de trois années dans certains cas et depuis quelques mois dans d’autres.
“Le ministre de l’Intérieur est légalement habilité à remplir les postes vacants dans tous les établissements relevant de son département comme l’exige la situation sécuritaire et l’intérêt général du pays, et il est le seul responsable des dernières nominations”, a-t-il souligné, tout en précisant que le chef du gouvernement n’était pas préalablement au courant de ces désignations.
L’ancien ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, a démenti les rumeurs faisant état de son implication dans la préparation d’un coup d’état en Tunisie en collaboration avec les services de renseignements émiratis.
“Cette grave accusation a dépassé toutes les limites”, s’est-il défendu dans une déclaration aux médias.
Le ministre de la Défense nationale, Abdelkarim Zbidi, avait démenti, le 20 juin 2018, toute tentative de coup d’Etat en Tunisie. “Il s’agit là d’une manœuvre de personnes qui cherchent à pêcher en eaux troubles”, avait-il lancé au cours de sa visite à une exposition documentaire organisée à la cité de la culture à l’occasion du 62e anniversaire de la création de l’armée nationale.