Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a déclaré, mardi, que l’administration tunisienne est appelée aujourd’hui à se réformer, à créer des opportunités et à mobiliser les compétences.
“L’administration a joué, depuis la période post-révolution, un rôle important et contribué grandement au passage du pays de la période d’appréhension et de doute à la période d’espoir, de confiance et de construction”.
Lors de l’ouverture, mardi 26 courant à Tunis, des travaux du Congrès annuel de l’Institut international des Sciences administratives (IISA), Chahed a indiqué que la réelle difficulté réside dans la lenteur des réformes fondamentales qui doivent être effectuées par l’administration publique et soutenues par tous les intervenants économiques et sociaux.
Ces réformes, a-t-il poursuivi, doivent être mises en application conformément à un calendrier fixe et chacun doit contribuer à sa concrétisation malgré ses retombées directes sur les acquis sociaux et le pouvoir d’achat.
Selon le chef du gouvernement, ce congrès va permettre de développer davantage les recherches scientifiques administratives et passer en revue les expériences des différents pays dans les domaines liés directement à la gouvernance, notamment le partenariat entre les secteurs public et privé, la rigidité financière de la gouvernance locale, la lutte contre la corruption, la gestion des dangers et le cyberterrorisme.
“La Tunisie demeure ouverte sur les pratiques et expériences réussies en matière de gouvernance durable et œuvre à intensifier et diversifier les occasions de tirer profit des compétences et des expériences des pays partenaires”, a-t-il affirmé.
Et d’ajouter “le pays a adopté la voie de la réforme et de la modernisation en tant que choix stratégique malgré les difficultés et mis en place une feuille de route pour la réforme économique et sociale à l’horizon de 2020.
Chahed a, dans ce contexte, souligné que la Tunisie compte d’abord sur ses propres ressources ainsi que sur l’intelligence de ses élites administratives et leur pouvoir à identifier les solutions adéquates aux problèmes actuels, en tenant compte des spécificités de l’environnement intérieur et extérieur.
Outre la réforme de la fonction publique et le développement de ses structures administratives, a-t-il poursuivi, le choix de la Tunisie a été porté, sur la réforme de la finance publique pour améliorer l’efficacité de la politique publique et la réforme fiscale pour instaurer les fondements de la justice fiscale.
Selon le chef du gouvernement, parmi les priorités figurent aussi la réforme du système de la sécurité sociale, la lutte contre la contrebande et toutes les activités économiques parallèles et le développement des mécanismes de soutien aux produits de base.
“La Tunisie se prépare actuellement à entrer dans une nouvelle étape de négociations avec son partenaire privilégié l’Union européenne pour parachever l’examen de l’accord du libre échange complet et approfondi”, a rappelé Chahed.
Et d’ajouter qu’aujourd’hui, il est plus que jamais urgent d’accélérer le rythme des réformes programmées et de mobiliser les ressources financières, humaines et technologiques nécessaire pour les faire réussir.
Le chef du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que la démarche de la Tunisie, basée sur le consensus, la concertation et les partenariats, est celle qui garantit le plus de chances de réussite aux programmes de modernisation et de réforme et permet de mieux répondre aux mutations de la société, soulignant que “l’Union générale tunisienne du travail reste le principal partenaire dans l’exécution de ces réformes”.