La Banque mondiale (BM) a présenté, lors d’un atelier organisé mardi 26 juin à Tunis, les résultats d’une étude sur la valorisation du potentiel des régions en Tunisie, intitulée “Mise à profit des conclusions du projet sur les régions défavorisées”.
L’étude, réalisée en collaboration avec le ministère tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, s’intéresse aux disparités régionales à travers une analyse, comparaison et liaison entre les facteurs “potentiels de développement” et “performance économique” dans chaque région.
Ainsi, certains gouvernorats ont été catégorisés dont des gouvernorats leaders qui se trouvent sur la côte-est et des gouvernorats surperformants ou à potentiel non-exploité, situés à l’intérieur.
Selon les résultats de l’étude, des écarts à enregistrer entre les régions, côtières et celles situées à l’intérieur du pays, notamment en ce qui concerne le tissu industriel et les grands indicateurs de développement humain.
92% des entreprises économiques concentrées à Tunis
En effet, l’indicateur de développement humain est très développé dans les gouvernorats du Grand Tunis, Sousse et Sfax et 92% des entreprises économiques et industrielles sont concentrées à Tunis. Pourtant, des agglomérations d’activités existent sur le littoral comme à l’intérieur du pays, notamment à Kairouan, Kasserine, Le Kef et Tataouine.
L’étude souligne le paradoxe des gouvernorats enclavés qui possèdent en même temps une richesse naturelle énorme et des indices économiques en berne.
A l’origine de ces disparités, un ensemble de facteurs dont la géographie naturelle (climat), les économies d’agglomération et les dépendances de trajectoire, le système de planification centralisé, les politiques de développement et les coûts logistiques élevés à l’intérieur du pays.
Une partie de cette étude a été également axée sur les contraintes de développement et les caractéristiques concurrentielles dans trois gouvernorats, à savoir Le Kef (au Nord), Kasserine (au Centre) et Tataouine (au Sud), et propose un plan d’actions pour surmonter ces obstacles et réaliser le développement dans ces régions.
Dans une lecture de la situation économique dans les trois gouvernorats (Le Kef, Kasserine et Tataouine). Les secteurs de l’agriculture, les services et le tourisme mobilisent une main d’œuvre importante dans le gouvernorat du Kef.
Par contre les régions de Kasserine et Tataouine connaissent un taux de chômage élevé et ne possèdent pas de grandes ressources à exploiter.
Nécessité d’une décentralisation…
Pour améliorer la situation économique dans les régions, l’étude propose une série de recommandations dont la décentralisation pour développer la planification, le financement et l’investissement dans le développement local, la révision des politiques de développement et le renforcement des programmes de développement intégré.