Un panel sur la Tunisie a été organisé, mardi 26 juin, au siège de la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) à Bruxelles, en Belgique, à l’occasion d’un “Policy Lunch” auquel a participé le président de l’Union tunisienne de l’industrie et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoul.
Tenue conjointement par la BERD avec la Commission européenne, cette rencontre a permis notamment d’avoir un échange franc sur les priorités des réformes et les opportunités d’investissement en Tunisie, lit-on dans un communiqué de l’UTICA publié mercredi 27 courant.
A cette occasion, Majoul a donné un bref aperçu sur la trajectoire politique et économique de la Tunisie depuis 2011, de l’adoption de sa nouvelle Constitution à l’organisation de plusieurs élections démocratiques, libres et transparentes en passant par la lutte continue contre le terrorisme.
Le président de l’UTICA a mis en relief la résilience de l’économie tunisienne malgré les difficultés, et ce grâce notamment à la dynamique du secteur privé qui a été toujours présent durant toutes ces dernières années post-révolution, présentant les atouts économiques de la Tunisie qui dispose toujours, a-t-il dit, d’une économie compétitive favorable aux IDE, grâce notamment à sa position géostratégique et son ouverture sur l’extérieur, à une législation incitative et à une main d’œuvre qualifiée.
Abordant le volet des reformes, il a souligné qu’il reste encore des réformes économiques structurelles à mettre en œuvre, notamment celles relatives à la réforme des Caisses sociales, de l’administration, du Système de compensation, des entreprises publiques, de la fiscalité, du Système bancaire et de la réglementation de change.
Le président de la Centrale patronale a ensuite présenté les propositions de l’UTICA pour surmonter la crise économique que traverse le pays. Il a, à ce propos, souhaité, entre autres, la mise en place d’un environnement économique et social adéquat, d’une fiscalité de croissance et d’une infrastructure portuaire compétitive.
Il a aussi mis l’accent sur la nécessité de lutter sans limites contre l’économie informelle et mis en relief l’importance d’une concertation sans faille entre les pouvoirs publics et les partenaires sociaux.
In fine, le président de l’UTICA souligne que la Tunisie est certes un petit pays avec peu de ressources naturelles, mais qui a bâti toute sa réputation sur le savoir, la culture et l’émancipation de la femme.