Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Bouali M’barki, a appelé, mercredi, à la reconversion des travailleurs et des employeurs dans l’utilisation des technologies modernes afin de renforcer le développement du marché de l’emploi et de répondre à ses besoins actuels.

Alors qu’il s’exprimait à l’ouverture d’une rencontre organisée par l’Organisation arabe du travail pour le lancement de son sixième rapport sur “l’emploi et le chômage”, le syndicaliste tunisien a souligné que la situation actuelle exige des pays arabes d’améliorer leurs capacités dans le contexte des mutations technologiques. De ce fait, il estime nécessaire de revoir les systèmes de formation et le rôle dévolu aux partenaires sociaux conformément aux exigences du dialogue social et de manière à garantir la protection des demandeurs d’emploi.

Selon lui, les révolutions et soulèvements survenus dans plusieurs pays arabes après 2011 ont démontré la fragilité du modèle de développement adopté par les régimes totalitaires qui à entraîné une énorme disparité et des différences structurelles entre le pari sur l’emploi, d’une part, et les politiques de marginalisation et d’exploitation dans les pays arabes, d’autre part.

De son côté, Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), souligne que l’élaboration du rapport de l’Organisation arabe du travail sur “L’emploi et le chômage” nécessite, tout d’abord, la garantie de conditions favorables. Toutefois, il fait remarquer que le manque de sécurité et l’émergence de conflits dans certains pays arabes empêchent la création d’emplois permanents.

Pour lui, le dialogue social peut résoudre les problèmes existants entre et au sein des pays dans la mesure où l’implication des trois partenaires de la production (gouvernement, employeurs et syndicats) ainsi que la société civile permet de favoriser la création d’emplois permanents et productifs.