“La stratégie de l’eau à l’horizon 2050 en Tunisie vise à mettre en place une nouvelle approche pour une gouvernance intégrée de l’eau, basée sur la gestion de la demande et non pas la gestion de l’offre”. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, en marge de la journée d’information, tenue à Hammamet, pour présenter les principaux volets de cette stratégie.
Il a souligné qu’une étude prospective sera lancée au terme de 2018 et se poursuivra jusqu’à l’année 2020, dans le but de mettre en place un plan d’actions visant à instaurer une gouvernance équitable, permettant l’inclusion économique et sociale des régions les plus défavorisées.
Il estime nécessaire de sensibiliser davantage à la situation de l’eau en Tunisie, pays qui se trouve en situation de stress hydrique avec 460 m3/habitant par an.
Il a affirmé que le système de gestion de ressources en eaux conventionnelles en Tunisie a atteint ses limites et ne peut plus faire face aux demandes croissantes, ce qui pousse à recourir aux ressources non-conventionnelles d’eau.
A ce propos, il a précisé que la hausse de la tarification de l’eau est l’une des solutions envisagées, surtout que cette tarification est l’une des moins chers au monde.
“Le système de quotas de l’eau destinée à l’irrigation va se poursuivre, étant donné que le secteur agricole consomme près de 80% de ressources en eau”, a indiqué Taieb.
De son côté, le directeur du bureau de la planification et des équilibres hydrauliques au ministère de l’Agriculture, Hamadi El Habib, a fait savoir que la répartition de l’eau destinée au secteur agricole est fondée sur la base de quotas, de l’ordre de 20 à 40% des demandes des gouvernorats, lesquels ont été décidés au mois d’octobre écoulé.
Il a également assuré que les demandes en eau potable sont satisfaites à 100%, bien que les ressources en eau de surface disponibles ne dépassent pas 60% des moyennes habituelles.