L’Union méditerranéenne des confédérations d’entreprises (BUSINESSMED) a annoncé, jeudi 28 juin à Tunis, le lancement du projet EBSOMED visant la redynamisation des organisations de support aux entreprises (OSE) et le réseautage d’affaires dans les pays du voisinage sud de la Méditerranée.
Coordonné par BUSINESSMED, ce projet s’étale sur une période de quatre ans et est financé par la Commission européenne moyennant un budget de 6,25 millions d’euros, a souligné Marco Cunetto, directeur des programmes à BUSINESSMED et coordinateur du projet EBSOMED.
EBSOMED est implémenté par un consortium de six partenaires représentatifs des organisations de support des entreprises dans la région.
“Ce programme permettra de renforcer la capacité managériale et l’efficacité des OSE, en particulier en appuyant le processus d’internationalisation des PME à travers des actions de formation ciblées permettant d’améliorer la qualité de services des OSE”, a-t-il dit.
Et d’ajouter : “Le projet vise essentiellement à atteindre un développement inclusif et durable dans la région via la création d’emplois et de nouveaux modèles économiques dans les pays du voisinage sud-méridional”.
Marco Cunetto a, en outre, signalé que le projet est basé sur une série d’activités visant le renforcement des capacités des OSE, le développement des liens d’affaires entre les partenaires du nord et du sud de la Méditerranée et la construction d’un meilleur partenariat soit institutionnel soit d’affaires entre les pays de la rive nord de la méditerranée et ceux du voisinage sud méridional.
Ces activités consistent en des académies de formation, des tournées d’information, des rencontres B to B, des jumelages des entreprises et un système de labellisation des services offerts aux organisations intermédiaires.
Parmi les autres objectifs spécifiques du projet, il s’agit de développer une stratégie régionale et des plans d’actions autour de secteurs à haute valeur ajoutée et générateurs d’emplois, d’améliorer l’image des pays sud de la méditerranée grâce à un partenariat public privé plus structuré, d’accroître les échanges commerciaux et de stimuler les investissements dans le pourtour méditerranéen.
Pour sa part, Saida Neghza, présidente de BUSINESSMED et présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), a souligné que le projet EBSOMED constituera l’espace adéquat pour promouvoir les capacités des jeunes et les aider à créer leurs projets et ce, au profit de toute la région.
“Ce projet contribuera également à la lutte contre la fuite des cerveaux, un phénomène dont souffrent les pays du sud de la méditerranée”, a-t-elle dit.
De son côté, Hédi Bchir, coordinateur de projets au centre de la Femme Arabe pour la Formation et la Recherche (CAWTAR) (partenaire du projet), a signalé que le centre mettra son expertise en matière du genre et participation des femmes à la disposition du projet.
Dans ce cadre, il a fait remarquer qu’une trentaine d’OSE ont bénéficié de formation pour le renforcement de leurs capacités dont au moins une dizaine a présenté des propositions de projets.
S’exprimant à l’ouverture des travaux du séminaire, Néziha Laabidi, ministre de la femme, de la famille, de l’enfance et des personnes âgées a mis l’accent sur l’importance de l’autonomisation des femmes dans le développement de la croissance économique.
La ministre a rappelé que pour promouvoir l’autonomisation des femmes, une ligne de financement du programme de soutien à l’initiative économique féminine “Raida” a été mise en place en 2015 et contribué jusqu’à présent au financement de plus de 2500 projets avec l’objectif d’atteindre 8000 projets vers la fin de l’année 2020.
Intervenant à cette occasion, Samir Majoul, président de l’UTICA, a souligné l’importance de la coopération économique méditerranéenne qui est devenue, selon lui, une nécessité.
Majoul a estimé que les défis de la création d’emplois, la lutte contre le chômage et la migration ne peuvent être relevés que par des initiatives régionales tel que le projet EBSOMED.
“Toutefois, le succès de ces initiatives régionales dépend de l’existence d’une volonté commune de donner un élan à la coopération sud-sud”, a-t-il soutenu.