Plusieurs pays désirent faire de la Tunisie une plateforme de l’industrie militaire dont la production sera destinée à l’exportation vers l’Afrique. C’est ce qu’a déclaré le ministre tunisien de la Défense, Abdelkrim Zbidi, qui s’exprimait en marge de la cérémonie de clôture de la 35e session de l’Institut de Défense nationale, mardi 3 juillet 2018.
Zbidi indique également que son département vient de lancer une série d’initiatives qui concernent 4 domaines de l’industrie militaire dont le but est de mettre au point des unités de production. Pour ce faire, des visites de prospection sont effectuées dans nombre d’espaces relevant des technopôles.
Il insiste sur l’encouragement du partenariat entre les secteurs public et privé, rappelant que trois navires militaires ont été construits par des compétences tunisiennes et dans le cadre d’un partenariat avec le secteur privé.
Dans son allocution, Zbidi a aussi évoqué la nouvelle approche adoptée par son ministère qui se base sur l’impulsion de la collaboration entre les secteurs public et privé, en particulier dans l’industrie de la défense. L’objectif consiste à rationaliser les dépenses publiques, préserver les réserves de devises et soutenir les efforts de l’Etat en matière d’emploi.
Le rapporteur général de la session, Slim Mdini, a soulevé les difficultés de l’industrie de la défense en Tunisie; difficultés qui se rapportent, pour l’essentiel, à l’incompatibilité du cadre juridique avec les exigences du secteur en ce qui concerne les aspects liés au financement et à l’investissement.
Il y a aussi l’absence de coordination entre les différentes structures intervenantes, ainsi que l’absence d’un mécanisme de partage des risques dans le domaine de la recherche scientifique, ce qui aboutit, selon lui, à des résultats inexploitables.
La 35e session de l’Institut de Défense nationale qui a démarré en novembre dernier a permis la formation de 41 stagiaires dont 18 hauts cadres de la présidence de la République, de la présidence du gouvernement et de certains départements ministériels, 17 officiers du ministère de la Défense, 4 députés, 1 représentant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat et un représentant de l’Institut tunisien des études stratégiques.
Les participants à cette session ont été appelés à élaborer une stratégie sur l’industrie militaire devant permettre de réduire l’importation des équipements militaires.