Marc Roch Christian Kaboré, élu démocratiquement en novembre 2015 et investi en tant que président de la République du Burkina Faso le mois suivant, dresse le bilan de son mandat à mi-parcours, après deux ans et demi à la tête du pays.

Christian Kaboré a su imposer une politique de rupture en élaborant un nouveau projet de société qui vise à instaurer un Etat de droit au Burkina Faso -à travers la réforme des institutions et la construction de la citoyenneté- et à procéder à une transformation économique et sociale du pays, lit-on dans un communiqué qui nous est parvenu.

Son programme présidentiel a été décliné dans le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) qui, adopté en 2016, s’articule autour de trois axes prioritaires : la réforme de l’Etat, le capital humain et la valorisation des secteurs porteurs de l’économie.

Parmi ces trois chantiers d’envergure, le chef de l’Etat s’est fixé des objectifs prioritaires dans l’ensemble des secteurs clés en mettant en place des mesures d’urgence pour relancer la croissance, amorcer le changement socioéconomique et établir les bases d’une nouvelle gouvernance.

Les engagements du chef de l’Etat ont été tenus avec des avancées significatives dans tous les domaines. Sur le plan économique, le Burkina Faso se porte mieux qu’il y a deux ans. «Nous devons nous féliciter que, malgré un contexte difficile marqué par l’insécurité et la grogne sociale, le Burkina Faso a un taux de croissance économique de 6,7%», a affirmé le président Kaboré lors de son entretien national télévisé à l’occasion du bilan de mi-mandat.

La vision articulée par le chef de l’Etat burkinabè est que «seule une transformation structurelle de l’économie permettra de lutter véritablement contre la pauvreté en posant les bases d’un développement durable et prospère pour l’ensemble de la Nation». Il s’agit donc de désenclaver le pays, moderniser l’agriculture et initier une révolution énergétique et numérique qui impacteront positivement l’ensemble des chantiers économiques et sociaux. Il s’agit avant tout de placer le capital humain au cœur du développement, afin améliorer les conditions de vie des citoyens Burkinabè et leur capacité à produire.

L’énergie solaire, les barrages, les projets routiers et ferroviaires en cours et le backbone national sont des projets structurants au service de secteurs porteurs comme l’agriculture et la transformation agricole, à l’image du pôle de croissance de Bagré et la création de 25.000 emplois.

De nombreuses réalisations dans le domaine de la santé, de l’eau potable, de l’assainissement, de l’électrification et de l’éducation ont déjà répondu aux objectifs de développement du Président Burkinabè avec des résultats concrets, sans oublier les actions en faveur des jeunes, des femmes et du monde rural.

Grâce à la gratuité des soins pour la femme et l’enfant, 27 millions d’interventions gratuites ont été recensées, incluant 10 millions de cas de maladies chez les enfants de moins de 5 ans. «Nous devons travailler à rendre effectif et à promouvoir les droits de la femme dans tous les domaines» a déclaré le chef de l’Etat burkinabè.

L’objectif «Zéro Corvée d’Eau», un engagement majeur de Christian Kaboré, est en marche et ambitionne de faciliter l’accès à l’eau potable à 100% des Burkinabè d’ici 2020.

Une autre mesure forte du chef de l’Etat concerne le recrutement de 16.000 jeunes dans l’éducation afin de souscrire à la création d’emplois pour la jeunesse tout en répondant au déficit de ressources humaines dans l’Education Nationale.

Les efforts engagés pour la jeunesse passent par les projets structurants, l’entrepreneuriat et l’offre de formations professionnelles en adéquation avec le marché de l’emploi et les secteurs porteurs, visant à offrir de véritables perspectives d’avenir pour la nouvelle génération Burkinabè. «J’invite les jeunes du Burkina à s’orienter vers les secteurs porteurs et à s’intéresser aux secteurs pourvoyeurs d’emplois que sont les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat et des technologies de l’information et de la communication», a ainsi plaidé le président Kaboré qui invite la jeunesse à s’engager pleinement dans le développement du pays.

Le projet dessiné par le chef de l’Etat il y a plus de deux ans se concrétise chaque jour avec des projets innovants et des résultats concrets sur le terrain. Un projet qui entend se construire de manière collective dans un esprit de solidarité et de citoyenneté : «J’en appelle à la responsabilité citoyenne de chacun et de chacune pour la consolidation de la démocratie et du progrès», a réitéré le Président Burkinabè. Les efforts doivent se poursuivre, plus particulièrement dans la consolidation de l’Etat de droit et du dessein démocratique souhaités par le peuple Burkinabè.

Pour le chef de l’Etat, la réforme de l’Etat est le socle sur lequel repose son mandat; parmi les réalisations les plus importantes figure la finalisation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, dont l’adoption par l’ensemble des Burkinabè est prévue en 2019 par voie de référendum. En parallèle, de nombreux chantiers de réformes ont été lancés pour améliorer la gouvernance politique et économique, moderniser l’administration, assainir les dépenses publiques, renforcer l’indépendance de la justice et les droits humains.

Sur le front de la sécurité et de la lutte anti-terroriste, le Chef de l’Etat a montré son sens de l’action et sa résilience en renforçant les capacités des forces armées et en menant une série de réformes pour améliorer la coordination des services de renseignement. Il a fait du Sahel la priorité nationale, son activisme auprès de la communauté internationale a permis de rallier de nombreux pays pour soutenir financièrement la force G5 Sahel et le PUS -Programme d’Urgence pour le Sahel.

Le chef de l’Etat burkinabè a une politique ouverte sur le monde. Ces deux dernières années, sa diplomatie active a permis de développer de nombreux accords de coopérations à l’international, en insistant sur les transitions économique, sociale, environnementale et démocratique que vit le Burkina. Le président burkinabè milite fortement pour renforcer les coopérations régionales et panafricaines, conscient des forces vives du continent et de l’élan démocratique auquel la grande Afrique doit souscrire. Cette coopération est plus que souhaitable, elle est primordiale.

Au cours des deux dernières années, le Burkina Faso a pris part à 19 rencontres d’institutions régionales et transrégionales. «Nous devons faire en sorte que l’intégration ne soit pas simplement un débat théorique et que nos zones soient véritablement unifiées aussi bien en termes d’infrastructures, d’économie, de libre-circulation et d’installations».

Il s’engage à favoriser les grands chantiers de l’intégration régionale par l’accélération des échanges commerciaux et projets inter-régionaux de fibre optique, d’interconnexion électrique et de lignes de chemin de fer, avec ses voisins de la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Ghana, sans oublier les coopérations dans le domaine de l’éducation, notamment avec le Sénégal.
Il s’est aussi distingué en prenant position pour l’adoption d’une monnaie unique pour la zone CEDEAO à l’horizon 2020 afin de consolider les relations interrégionales. Les efforts du Chef de l’Etat sur le front diplomatique portent aussi sur la diaspora afin d’intégrer les Burkinabè de l’Extérieur à la transformation actuelle du pays.

«La nouvelle page de notre glorieuse histoire sera une œuvre collective» : le chef de l’Etat a réaffirmé que son projet intègre toutes les forces vives, toutes les composantes, et chacune des particularités qui fond la singularité de cette grande Nation. A mi-mandat, la transition démocratique et la transformation économique et durable du pays sont plus que jamais en marche.