La Commission du travail à l’étranger prépare, actuellement, un nouveau projet de loi régissant l’activité des bureaux d’emploi privés afin de protéger les demandeurs d’emploi des contrats de travail fictifs à l’étranger. C’est Mahdi Ayadi, président de la Chambre syndicale nationale des sociétés de travail temporaires et des services de l’emploi privés au sein de l’UTICA, qui l’a déclaré, jeudi 5 juillet à Tunis.
Il a confirmé l’avancement des travaux de ladite commission, suite à une série de réunions tenues par le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi.
Le projet de loi prévoit l’amélioration du secteur de l’emploi privé à l’étranger et la sanction des bureaux d’emploi illégaux, dont des sanctions financières et judiciaires, a-t-il précisé lors d’une conférence tenue à l’initiative de la Chambre, sous le thème “les lignes directives organisant le travail des bureaux d’emploi privés”.
Des avantages seront attribués aux bureaux d’emploi privé travaillant d’une manière légale afin de les aider à obtenir des certificats d’accréditation, a-t-il souligné.
Le nombre des bureaux de travail à l’étranger, autorisés par le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi s’élève à 23, a-t-il fait savoir.
La commission du travail à l’étranger est composée des représentants de la chambre des bureaux de l’emploi privés relevant de l’UTICA, du ministère de l’Intérieur et celui des affaires sociales, a affirmé Ayadi, signalant que le nombre des bureaux exerçant, d’une manière illégale en Tunisie est estimée à quelques centaines.
Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Faouzi Abderrahmene, avait évalué ce nombre en février dernier à 35, soulignant que son département envisage élaborer une loi incriminant l’activité des bureaux d’emploi qui délivrent des contrats de travail fictifs.
Selon des chiffres officiels, le nombre des victimes d’opérations d’escroquerie par des contrats de travail fictifs à Qatar est estimé, au début de 2018, à 960 personnes.