Le président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme, Mokhtar Ben Nasr, estime que le lien entre la révocation du ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, et le mouvement opéré dans le corps des cadres sécuritaires, d’une part, et l’attaque terroriste à Ain Soltane (Jendouba), d’autre part, n’est autre que de la surenchère politique visant à semer la discorde entre les Tunisiens et à faire douter des cadres sécuritaires.
Cette affirmation n’a aucun fondement, a-t-il soutenu, car 95% des mutations effectuées ont concerné des postes vacants depuis quelques temps comme l’a récemment affirmé le ministre de l’Intérieur par intérim, Ghazi Jeribi.
Certains médias ont été pris au piège de la stratégie du terrorisme en le justifiant et des voix se sont élevées pour condamner la révocation de Lotfi Brahem tout en proférant des accusations sans preuves, a-t-il regretté.
D’après lui, la mutation de cadres ne peut pas avoir un impact sur l’action des institutions sécuritaire et militaire qui opèrent selon des stratégies programmées d’avance.
Au sujet des avertissements lancés il y a quelque temps par certains pays occidentaux déconseillant leurs citoyens de se rendre à Jendouba, Ben Nasr a expliqué que ces pays évaluent la situation sécuritaire à la lumière des communiqués officiels publiés par les ministères de l’Intérieur et de la Défense. Pour lui, 90% du territoire tunisien est sécurisé, un pourcentage non moins différent de celui prévalant dans plusieurs pays du monde.
Revenant sur les circonstances de l’attaque terroriste à Ain Soltane, Ben Nasr a indiqué que la région est connue par son couvert végétal dense et ses grottes, ce qui a impliqué une coordination permanente avec la partie algérienne, et ce dans le but de surveiller l’infiltration de terroristes à la frontière des deux pays.
Tout de suite après l’attaque terroriste à Ain Soltane, la partie algérienne a été informée et a déployé ses forces de sécurité tout le long de la frontière tuniso-algérienne du nord au sud, a-t-il dit.