Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Faouzi Abderrahmane, a déclaré, lundi 9 juillet, que la Tunisie ambitionne de réduire le taux de chômage à 12% en 2020, contre 15,4% au cours du premier trimestre de 2018.
S’exprimant à l’ouverture d’une conférence à Tunis sur le projet d’intégration économique des jeunes “Moubadiroun”, le ministre a mis l’accent sur la forte disparité régionale des taux de chômage (de 6 à 30%).
Il a évoqué l’importance de tels projets, surtout suite à l’amélioration des indicateurs de développement au cours du premier trimestre de l’année courante et l’orientation vers le renforcement des recrutements dans le secteur privé.
Ce projet, financé par la Banque mondiale, moyennant un crédit de 60 millions de dollars, cible notamment les catégories les plus vulnérables et à besoins spécifiques dans les 7 gouvernorats de la Manouba, Jendouba, Kasserine, Kairouan, Siliana, Sfax et Kébili, a-t-il dit.
L’importance de ce projet réside, a-t-il ajouté, dans l’encadrement des catégories vulnérables.
De son côté, le coordinateur national du projet Moubadiroun, Mohsen Ben Touati, a indiqué que ce projet ciblera, dans une première étape, cinq gouvernorats, en l’occurrence Jendouba, Kasserine, Kairouan, Sfax et La Manouba, conformément à certains critères socio-économiques tels que les indicateurs de pauvreté et de développement régional.
Moubadiroun permettra de procurer aux jeunes plusieurs services favorisant l’amélioration de l’employabilité, outre une allocation mensuelle qui varie entre 200 et 300 dinars pour leur permettre de participer aux sessions de formation et d’encadrement.
L’allocation mensuelle de 300 dinars sera attribuée aux mères dont les enfants sont âgés de moins de six ans ainsi qu’aux jeunes ayant des antécédents judiciaires et aux personnes ayant en charge des parents âgés.
Le projet cible 10.000 jeunes âgés de 18 à 35 ans issus de familles démunies, des mères sans soutien familial et des travailleurs dans le secteur informel.
Près de 7.000 jeunes seront intégrés dans la vie active, outre l’aide de 3.000 autres à s’installer à leur propre compte et l’assistance de 250 petites et moyennes entreprises.
Le projet, qui s’étend sur six ans à partir de 2018, est dirigé par le ministère de a Formation professionnelle et de l’Emploi, en collaboration avec d’autres ministères.