Le ministre des Affaires étrangères, Khémaies Jhinaoui, s’est dit confiant que l’initiative chinoise “la Ceinture et la Route”, dont la Tunisie signera mercredi la convention d’adhésion, “constitue un cadre idoine pour renforcer la coopération avec ce pays ami à la faveur de la volonté politique qui anime les deux parties à promouvoir davantage les relations bilatérales”.
La Tunisie, a ajouté le ministre cité par l’agence TAP en marge de sa participation à la 8e réunion ministérielle du Forum de la coopération sino-arabe à Pékin, peut bénéficier de cette initiative dans divers domaines.
Il a exprimé le souhait de voir la Chine contribuer à la réalisation de projets programmés dans le Plan de développement 2016-2020 notamment dans le domaine de l’infrastructure de base ainsi que l’intégration du sud et des régions de l’intérieur dans le circuit économique.
Enumérant les projets réalisés dans le cadre de la coopération tuniso-chinoise, à l’instar de la construction d’établissements hospitaliers et de maisons de jeunes à Tunis et dans d’autres villes tunisiennes, le ministre a évoqué un projet en cours de discussion avec la partie chinoise concernant la création d’un
centre de formation touristique et hôtelière dans le cadre de la coopération bilatérale.
Khémaies Jhinaoui cite également la coopération dans le domaine de l’énergie, précisant que la Tunisie examine avec la partie chinoise la réalisation de certains projets dans le domaine des énergies renouvelables en particulier l’énergie solaire.
Sur les obstacles entravant la promotion de la coopération tuniso-chinoise et l’élevant au niveau des relations anciennes d’amitié entre les deux pays, le ministre a affirmé que “la Chine est un pays ami”. La Tunisie a émis des propositions et la Chine a répondu favorablement quant à la contribution à la réalisation de projets pouvant garantir la transition économique dans le pays.
La Chine peut être un partenaire de la Tunisie dans les domaines de l’infrastructure de base, des technologies de pointe, des TIC et des énergies renouvelables, estime Jhinaoui; les lois tunisiennes pouvant constituer des obstacles à l’investissement et à la coopération bilatérale sont en cours de révision, a-t-il encore dit.
Concernant le cadre juridique permettant à la Chine de participer à des projets nationaux tunisiens, à l’instar du nouveau code de l’investissement et le projet de loi sur le partenariat public/privé (PPP), le ministre souligne que certains projets peuvent être réalisés dans le cadre bilatéral sans passer par ces lois, et ce à travers des décisions qui seront prises par le gouvernement tunisien et conformes à la loi tunisienne.